Le voilà l’article tant attendu (ou pas) sur la merveille du monde du Pérou, qui est en fait la raison principale de ma présence dans ce pays. En plus de mes péripéties, dans cet article je t’explique aussi comment se rendre au Machu Picchu seul et pour pas cher avec un petit guide pratique et les tarifs du voyage.

 Comment se rendre au Machu Picchu depuis Cusco pour pas cher ?

C’est le matin et je suis encore à l’auberge de Cusco. Je me prépare à une journée de voyage pour me rendre à la fameuse cité inca, car je m’y rends par mes propres moyens. Pas de trek hors de prix, pas d’agence de voyage et sans de guide. Pourquoi ? Parce que je trouve ça plus sympa et surtout : c’est moins cher. Si tu veux suivre mes traces, je te donne un max d’infos à la fin de l’article.

L’objectif du jour est de me rendre à  Aguas Calientes, le petit village au pied du site, pour y passer la nuit et faire ma visite tôt le lendemain. J’embarque dans un combi en direction de Ollantaytambo. J’arrive à destination deux heures plus tard, je dois maintenant me rendre au lieu dit « Hydro electrica« .

Je demande où prendre le combi. On m’emmène alors à une dame pour acheter un billet. Puis, j’attends quelques minutes que le transport arrive et c’est parti pour quatre heures de route interminables. Oui, quatre heures ! Avec deux heures de piste en bord de falaise. En tout cas, le paysage est magnifique, nous franchissons plusieurs cols pour ensuite attaquer une piste en pleine forêt qui longe un fleuve s’écoulant quelques centaines de mètres plus bas.

Le trajet est tellement long que je me demande même si l’on va bien au bon endroit. Mais finalement pas de mauvaises surprises. Me voilà arrivé à « Hydro electrica« . Je me rapproche du but ! D’ici, il est possible de prendre le train pour aller à Aguas Calientes. Mais ça serait dommage de se priver de la suite : une marche de deux heures au milieu de la forêt. Je charge mon sac sur le dos et me mets en marche. C’est très simple, le chemin est tout plat et il suffit de suivre les rails.

Un peu plus de deux heures plus tard, j’arrive à Aguas Calientes, il est dix-sept heures, j’ai fait 8 heures de route, une bonne grosse journée !

Le petit souci

Aguas Calientes est un village fort sympathique, très propre, toutes les rues sont pavées, il y a des restaurants, des hôtels, des cafés, et des marchands de souvenirs à tous les coins de rue. Bref, c’est le rendez-vous des touristes.

Demain matin, je pars à la découverte de la fameuse cité. J’y vais en bus, et pour ne pas faire la queue le lendemain, j’achète mon ticket aller-retour.

Le soir, par précaution, je vérifie mon billet électronique que j’ai acheté il y a quelques jours. Je fais la visite dans le groupe du matin en commençant par la « montagne Machu Picchu » à sept heures (je t’explique tout ça dans le guide de visite). Et là ; c’est le drame… En effet, je me rends compte que ce n’est pas un billet d’entrée, mais juste une réservation !

En fait, il faut que je m’enregistre sur le site. Vite ! Je me connecte à la billetterie en espérant qu’il n’est pas trop tard. Je rentre mon numéro de réservation: « Invalide ». Aïe… Ah, j’ai fait une faute de frappe, je le retape: « Invalide ». Zut ! Encore une erreur, il faut dire que j’ai un peu la pression. Je recommence : Toujours rien, pourtant cette fois il n’y a pas d’erreurs. Je retente… Ouf, ça fonctionne j’accède à mon vrai billet, puis je le télécharge. Je suis maintenant sauvé.

J’analyse le truc. Et là ; c’est le (re)drame, car je comprends que le billet électronique dématérialisé n’est pas valable ! Il me faut une version imprimée. Mais comment faire ? Je n’ai pas d’imprimante dans mon sac à dos et il est neuf heures du soir. Je me vois déjà rester plus longtemps, racheter un billet, annuler l’hôtel de ma prochaine destination ainsi que le train que j’ai réservé pour le retour à Cusco. Bref, perdre des sommes d’argent astronomiques ! Vite, je dois réfléchir. Deux solutions :

• Me rendre au bureau de vente de tickets de la ville et demander à ce qu’on m’imprime le mien.
• Trouver une imprimante.

Le bureau touristique est à deux minutes de mon auberge, qui bien sûr n’a pas d’imprimante, ce serait trop simple. Comme il est tard, le point de vente est fermé. Bon. Deuxième solution.

Je rentre alors à l’auberge pour réfléchir. Lorsque soudain, là , sur le comptoir de l’hôtel juste à côté du mien, je la vois ! C’est une belle imprimante Epson. Oh, elle n’est pas de première jeunesse, mais elle devrait faire le boulot. Non de Dieu ! J’ai du bol quand même ! Bah, après avoir traversé une sale période au Guatemala, il fallait bien que la roue tourne ! Je me précipite à l’intérieur dans le but de demander un coup de main. Une dame m’accueille.

« buenas noches, necesito ayuda » – bonsoir, j’ai besoin d’aide –

J’explique mon problème, et demande si je peux utiliser le PC et l’imprimante. Bien gentiment, elle me laisse la place. Bien entendu, je ne peux pas connecter mon smartphone à l’imprimante, mais je me suis envoyé le fichier PDF par mail. Je me connecte à mon compte mail. Mince ! La touche @ ne fonctionne pas ! La tuile… Je fais un petit copier/collé d’une de leurs adresses juste pour obtenir le petit sésame internet.

C’est bon je suis sur mon compte, j’accède au fichier. « Imprimer »: Je clique… Rien… Arf, ben oui si je n’allume pas l’imprimante ça ne peut pas fonctionner ! Je mets donc la bête en route… clic, clac… bzzzzzzz, ffffiiizzzz (c’est le bruit de l’imprimante qui fonctionne). En cinq secondes me voici en possession du billet tant convoité, youpi ! Je remercie chaleureusement la dame et je retourne à l’auberge pour me coucher serein, car demain je me lève tôt.

Visiter le Machu Picchu

Le lendemain, je suis debout à six heures pour me rendre à l’arrêt de bus, le premier était à 5h30. Je me dis qu’il n’y aura pas grand monde à cette heure-ci. Mais j’ai sous estimé le touriste lambda ! Il y a déjà  une belle queue. Heureusement, les bus s’enchaînent vite, toutes les cinq minutes. Je présente mon billet de bus et celui d’entrée aux ruines, le contrôleur met un beau coup de tampon sur les deux (impossible avec un billet dématérialisé…). Je monte dans le bus et une petite demi-heure plus tard, j’y suis enfin.

Après avoir passé le guichet d’entrée et reçu un autre tampon, je me dirige vite vers la montagne Machu Picchu, car je dois y rentrer entre 7h et 8h et il est déjà sept heures. J’en prends déjà plein les yeux, mais je n’ai pas trop le temps d’en profiter pour l’instant.

La montagne Machu Picchu c’est quoi ?

Pour t’en parler, il faut que je te parle du Huayna Picchu, qui est en fait le pic derrière la cité que tu peux voir sur les cartes postales. Comme sur la photo de couverture de cet article. La montagne Machu Picchu se trouve de l’autre côté. C’est en fait de là-haut que tu peux prendre le fameux cliché et au passage avoir un fabuleux panorama.

Je m’attaque donc à cette ascension. Elle fait mal aux cuisses ! Car ce n’est pas moins de 1900 marches qu’il faut emprunter pour gravir les 550 mètres de dénivelé qui mènent au sommet. Ça monte sec !

À certains endroits, la vue est dégagée et permet de voir la cité maya et les montagnes environnantes. Mais surtout de se reposer. Car ce ne sont pas de petites « marchounettes » non, ce sont des trucs de guerriers, les mecs ne déconnaient pas à l’époque avec les escaliers.

J’arrive finalement au sommet à une altitude de 306,28 mètres exactement, étant dans une cuvette la vue est bouchée par les nuages. J’attends donc un moment que ça se dégage. En attendant, je fais des photos de la vallée environnante.

Enfin, le ciel se dégage, ce n’est pas tip-top, mais je n’aurais pas mieux. Et puis, je ne peux pas rester trop longtemps, car je dois encore redescendre et visiter le site. En effet, comme je suis dans le groupe du matin je suis censé repartir à midi.

De là-haut, l’ancienne ville Maya parait minuscule, perchée sur sa crête et entourée de massif plus haut qu’elle, elle est isolée et à l’abri des regards. On comprend mieux pourquoi elle était tombée dans l’oubli et (re)découverte le 24 juillet 1911, par hasard, par un archéologue américain.

La cité maya

Je redescends ensuite pour faire la visite des ruines. Honnêtement, je n’y ai rien trouvé d’exceptionnel, si ce n’est la perfection inca de la technique de taille et d’empilage des pierres. Par certains endroits, on dirait un vrai Tetris.

Je crois qu’il y a même des farfelus qui pensent que les Incas auraient été aidés par des extraterrestres pour bâtir leurs cités, tellement les choses paraissent parfaites. D’ailleurs, cet « argument » est aussi employé pour les pyramides d’Égypte. Bon moi, je n’adhère pas à ces théories fumeuses, c’est juste qu’à l’époque ils étaient bien plus doués, manuellement parlant, que nous.

De plus, étant un lieu hyper touristique, il est gavé de touristes. Je fais une visite à la queue leu leu derrière les groupes guidés (grrrr, mes ennemis jurés) qui n’avancent pas. Sans oublier les gens qui semblent monter et descendre des marches pour la première fois de leur vie.

Et puis ça manque de panneaux explicatifs pour savoir ce que je regarde. Mais le cadre reste magnifique. Ce sont des montagnes verdoyantes à perte de vue, et pas mal de nuages aussi.

À la fin de la visite, j’applique sur mon passeport le coup de tampon « Machu Pi..hu », preuve irréfutable que j’y étais. Puis je retourne à  Aguas calientes en bus.

---

Voilà, et de six merveilles du monde ! Il ne me reste plus qu’à voir le Christ rédempteur de Rio. Le Machu Picchu est un lieu magnifique. À mon sens, plus que les ruines, c’est en fait le cadre incroyable au cœur duquel il est implanté qui en fait un endroit incontournable. Tu ne seras pas déçu du voyage !

---

Comment se rendre au Machu Picchu par ses propres moyens et pour pas cher ?

Ici, je ne parlerai pas des treks qui permettent d’accéder à la cité, mais plutôt comment y aller seul en réduisant les frais et donc sans train.

1. De Cusco, tu dois prendre un minibus pour Ollantaytambo. Ils sont dans la rue « Puente Grau« , ça te coûtera 10 Soles. Environ deux heures de route.
2. À Ollantaytambo, descends à la place de la ville et prends un autre colectivo direction Hydro electrica : 30 Soles. Quatre heures de route, courage… Possibilité de prendre le train à la gare de Ollantaytambo.
3. Une fois arrivé à Hydro electrica, marche en suivant les rails pour aller à Aguas Calientes (tu les quitteras un peu avant). 0 Soles ! Deux heures de marche. Possibilité de prendre le train à hydro electrica.

Tu peux faire pareil pour le retour ou prendre le train à Aguas calientes pour Ollantaytambo. C’est ce que j’ai fait : 170 Soles (43€) outch ! on est loin des 40 Soles (10€) de l’aller… Tu peux aussi directement te rendre à Cusco.

Billets pour le Machu Picchu : guide pratique

Bon là, c’est un peu complexe, car l’accès au site est réglementé à 5000 personnes par jours. Tu peux acheter ton billet dans des agences à  Cusco, à  Aguas Calientes ou alors par internet sur le seul site officiel du pays et du monde, que ce soit clair…

Plusieurs choix sont possibles:

• Le site archéologique seul.
• Site + Huayna Picchu.
• Et pour finir le site + montagne Machu Picchu.

Pour chacun des choix tu choisis ton groupe, matin ou après-midi, ainsi que l’horaire auquel tu veux grimper la montagne choisie. Pour les deux premiers, tu devrais trouver des places quelques jours avant. Par contre, pour le Huayna, il faut réserver bien plus tôt !

Si tu n’as pas envie de te prendre la tête, voici une super offre de tour guidé. Mais il va falloir allonger la monnaie !

Pour le billet internet, suis ces trois étapes : Réservation. Puis, paiement. Et enfin, Chek in. Attention imprime ton billet !