J’ai fait une des plus belles randonnées de Nouvelle Zélande, peut être même la plus belle à ce qu’il paraît : La fameuse Tongariro Alpine Crossing. Belle je veux bien, mais encore faut il y voir quelque chose, car la météo n’était pas vraiment avec moi. Mais j’ai toutefois eu droit à des moments de pure magie.
Premier jour : Repos
Me voici donc à Whakapapa village, qui n’a en fait pas grand chose d’un village. En effet, c’est juste un lieu-dit avec un camping, deux hôtels, un restaurant et un centre d’information. C’est surtout le camp de base le plus proche pour rejoindre le départ de la randonnée (je crois…).
J’arrive au camping vers 17h00 avec la pluie. Je m’installe et je prends des infos pour préparer la marche. C’est une randonnée de six/huit heures et je prévois d’y aller le lendemain avec la navette de sept heures. Je contrôle la météo. Zut pluie pour demain aussi, mais un peu mieux le jour suivant. Bon, j’aviserai demain matin.
5h30 du mat’. Réveil. Ouille, ça pique un peu ! Eh oui le voyage, contrairement à ce que tu pourrais croire, ce n’est pas de tout repos. Bon là, je ne me sens pas vraiment frais et dispo, je suis hyper fatigué, je n’ai pas envie de bouger et en plus dehors il pleut.
Je ne me sens pas du tout prêt pour faire une rando aujourd’hui et encore moins sous la pluie. Donc, je décide d’y aller plutôt le lendemain. Le seul jour de la semaine où le temps sera apparemment plus clément. Je prends alors une nuit supplémentaire au camping. Aujourd’hui, ce sera une de mes journées « off »: repos, glandouille, internet, deux épisodes de Dragon Ball Super et une lessive. Passionnant le programme pas vrai ?
La Randonnée Tongariro Alpine Crossing
Le lendemain rebelote, le réveil sonne à 5h30. Mais cette fois j’ai bien dormi, j’ai la patate à faire peur à Parmentier et il ne pleut pas. Je prends donc le bus navette direction le point départ. À l’arrivée, il y a déjà beaucoup de monde. J’avais lu que c’était une randonnée très fréquentée mais je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde, et pourtant c’est le tout début de la saison.
La montée
La randonnée commence en file indienne, petit à petit elle se disloquera et des groupes se formeront.
Pas mal de marcheurs prennent le truc à la légère : Short, T-shirt et surtout baskets à semelles plates. Pourtant sur toutes les brochures, il y a des avertissements comme quoi il faut partir un minimum équipé car c’est quand même de la montagne. Surtout qu’aujourd’hui le temps n’est pas terrible et il fait déjà froid. Enfin tant pis pour eux.
Le temps est très nuageux, quelques mètres plus haut c’est la brume, j’espère juste qu’il ne pleuve pas. Une fois en haut, je n’y vois pas grand chose. J’ai la tête dans les nuages, mais en redescendant dans le premier cratère c’est un peu plus dégagé. Oui « le cratère » parce que c’est une zone volcanique, le Tongariro est d’ailleurs un volcan.
Puis, le sentier remonte, le vent est très fort. Je suis obligé de tenir mon chapeau, je déteste le vent ! Et il y a toujours cette maudite brume, je n’y vois pas grand chose c’est rageant.
Une fois au sommet, il y a soudainement une accalmie. Le vent s’adoucit et la brume s’écarte laissant apparaître en contrebas des lacs chimiques colorés de la Tongariro, comme à Rotorua et c’est beau ! Le soleil fait une percée laissant voir le panorama sublime. C’est certainement la plus belle vue de la randonnée. c’est un peu comme si mère nature se disait « Allez, il est arrivé jusque là , il a bien mérité une petite récompense« .
La descente
Puis la descente commence. Cette marche est composée d’un 1/3 de montée et 2/3 de descente. À nouveau cette brume est présente, on n’y voit pas à plus de cinquante mètres. Ensuite, il se met à pleuvoir. Je m’arrête et j’enfile la housse de mon sac et mon poncho de pluie. Je déteste ce truc ! Parce que c’est du plastique, donc ça empêche le corps de respirer, du coup je transpire et finalement, si je le garde trop longtemps je termine aussi trempé que si je ne l’avais pas mis.
ça fait maintenant un moment que je marche, et la pluie ne cesse pas. Bon là, clairement ça me saoule. Il n’y rien de plus chiant que de randonner sous la pluie. Je ne prends plus aucun plaisir. Je marche juste sous la pluie en espérant atteindre le parking rapidement. Mais j’en ai encore au moins pour deux heures, la galère quoi.
Alors que je me dis que je vais sans doute finir sous la pluie, tout à coup, en moins de trente secondes, la pluie cesse, le ciel se dégage et le soleil brille (un peu). C’est magique. Encore un cadeau de mère nature qui fait apparaître sous mes yeux émerveillés un des plus beaux paysages de la Tongariro Alpine Crossing. Lacs, montagnes, plaines et forêts. Tout est réuni dans un seul panorama.
Le retour jusqu’au parking se fera sous le soleil. À mon arrivée, je n’ai pas besoin d’attendre le bus, il est déjà là. Il reste juste une place pour moi. J’ai mis 6h30 sans me presser, avec les arrêts photos, casse dalle et vêtements.
C’était une journée en demi-teinte. Je regrette de ne pas avoir eu une meilleure météo. J’ai dû rater pas mal de choses je pense. Mais, malgré le mauvais temps j’en ai pris plein les yeux, je n’ose pas imaginer ce que ça doit être pas temps clair. Toutefois, je te conseille vivement de tenter l’expérience.
Comment faire la Tongariro Alpine Crossing ?
Où loger ?
J’étais donc à Whakapapa Village. Tu y trouveras un camping, des hôtels, un petit snack et des informations. Pour s’y rendre, il faut son propre véhicule, ou trouver un tour guidé.
Attention : il n’y a pas de distributeur !
Comment se rendre au départ ?
Attention la Tongariro Alpine Crossing n’est pas une boucle ! Le point de départ n’est donc pas le même que l’arrivée. Ils sont séparés de vingt bons kilomètres. Mais pas de panique, il y a un bon réseau de bus. ils partent devant le camping à 7, 8 et 9 heures.
Pour le retour, pas d’inquiétude. Ils ne t’oublieront pas, car les chauffeurs de bus font une liste des randonneurs du jour. Si tu mets entre six heures et six heures et demie, le bus sera déjà là à ton arrivée. Sinon, il faudra attendre un peu son retour.
Quelle est la difficulté ?
La randonnée en elle-même n’est pas compliquée. Elle est accessible à tout le monde. Comme je le disais plus haut, c’est un tiers de montée et deux tiers de descente. Tu pars de 1100m et finis à 700m avec le point culminant à 1900m. Même dans le brouillard tu ne peux pas te perdre c’est une autoroute !
Un conseil : mets des chaussures de rando, ou au moins des trail car le terrain est accidenté.
Il y a quelques toilettes tout au long de la randonnée.
Le site officiel de la randonnée (en Anglais). Il y a toutes les infos dont tu as besoin y compris la météo.
Salut Pat’
Dommage que t’es pas eu beau temps :/
En tout cas continue, tes articles sont supers. Je les commente pas tous mais crois bien que je les lis tous 🙂
Merci ! Oui c’est dommage, et il n’y a avait pas de beau temps prévu avant une semaine, je ne pouvais pas attendre. J’ai quand même eu de belles surprises !