Si tu aimes les balades nature et bucoliques, alors j’ai quelque chose pour toi qui te ravira. En effet, j’ai passé quatre jours à parcourir le canal des deux mers à vélo. Tout au long d’un itinéraire d’environ 130 km sur les bords du canal latéral qui m’a conduit de Toulouse à Agen, j’ai pu découvrir de beaux et paisibles paysages ainsi que des petits villages pittoresques et leur patrimoine. Allez hop, en selle ! Aujourd’hui, je te fais voyager dans trois départements français.
Le canal des deux mers à vélo c’est quoi ?
Eh bien, c’est un itinéraire cyclable de plus de 700 kilomètres qui longe le canal des deux mers. Sous cette appellation sont en fait réunis l’estuaire de la Gironde, le canal de Garonne (canal latéral) ainsi que le fameux canal du Midi. Ce parcours relie donc l’océan Atlantique à la mer Méditerranée.
Ainsi, grâce à cette voie verte aménagée pour les cyclistes, il est possible de découvrir le sud de la France dans un cadre naturel et paisible loin des tumultes des routes et des villes. Que ce soit pour des vacances ou juste pour un weekend, tu trouveras sans aucun doute un tronçon qui répondra à tes envies d’évasions.
Toulouse à vélo
C’est à Toulouse que commence mon voyage. En fait, je suis originaire de la ville rose (enfin, juste à côté, mais on ne va pas chipoter…) et comme beaucoup de voyageurs je connais mal ma propre ville ainsi que ma région (et même mon pays). C’est donc pour moi l’occasion idéale de la découvrir un peu plus.
La maison du vélo
Je me rends à la maison du vélo pour rencontrer mon guide toulousain et récupérer ma bicyclette. Cet établissement c’est un peu le temple du cyclotourisme à Toulouse. En effet, en plus du service de location de tout ce qu’il faut pour faire le canal des deux mers à vélo, ils font aussi des visites guidées de Toulouse. De plus, tu y trouveras aussi un atelier de réparation ainsi qu’un restaurant : Le vélo sentimental.
Pour ce voyage, j’ai droit à un beau deux roues, avec des sacoches, flambant neuf. Il est aussi équipé d’une selle super confortable et ça : c’est important, car mes fesses se souviennent encore de ce maudit vélo au Chili qui m’avait fait passer une très mauvaise journée à Atacama.
La visite de Toulouse à vélo
Me voilà à présent sur les bandes cyclables de Toulouse accompagné de mon guide : Florent. Il me fait faire une visite originale, en marge des grands lieux touristiques et bourrée d’anecdotes historiques vraiment passionnantes. Hormis des lieux de la ville que je connais bien tels que la place du Capitole ou encore la basilique de Saint-Sernin, je découvre des endroits dont je ne soupçonnais même pas l’existence.
Une de ces premières découvertes est le château des Verrières du quartier des Chalet. C’était autrefois une ancienne manufacture de vitraux. Il fut longtemps laissé à l’abandon, mais cette bâtisse a aujourd’hui fait peau neuve pour le plus grand bonheur des amateurs de belles architectures.
Quelques coups de pédales plus tard, nous nous retrouvons face à l’hôtel d’Ulmo qui fut la demeure d’un avocat du XVe siècle. Les petites rues ombragées de Toulouse nous mènent ensuite devant le musée Georges Labit qui était un grand voyageur, ethnologue et collectionneur. Cette étonnante maison singulière de style mauresque se démarque clairement de tous les autres monuments de la ville.
Hôtel Albert 1er
Nous faisons ensuite une halte à l’hôtel Albert 1er. C’est un trois étoiles labellisé accueil vélo. Avec sa démarche résolument écoresponsable, il propose un petit déjeuner à base de produits régionaux de saisons et trie ses déchets via une entreprise privée.
Tourné vers le cyclotourisme, l’hôtel met aussi à disposition des clients un plan très pratique de visite de la ville rose en bicyclette avec des anecdotes et des informations sur les lieux à voir. Les vélos sont stockés de manière originale : En hauteur grâce à une manivelle !
Notre visite de la ville étant terminée, Florent et moi remontons ensuite le canal du midi pour un déjeuner au vélo sentimental avant de rejoindre le point de départ de mon petit voyage.
Le canal des deux mers à vélo : C’est parti !
Me voici au port de l’embouchure qui est en fait le point de départ du canal du Midi. En effet, c’est ici qu’on a commencé à creuser cette célèbre voie fluviale. Mais c’est aussi à cet endroit que se rejoignent les trois canaux de Toulouse : Celui du midi, le Brienne et enfin le canal de Garonne.
Toulouse → Castelnau-d’Estrétefonds
En route pour vingt-sept kilomètres le long du canal latéral. À l’ombre des platanes, je pédale avec entrain, car j’ai un peu de retard sur mon programme. Je croise déjà quelques bateaux et des péniches.
Je traverse le petit pont-canal de l’Hers. Comme son nom l’indique, c’est un pont au-dessus de la rivière Hers qui sert aussi de canal. Bref, de l’eau qui passe au-dessus de l’eau ! Quelques kilomètres plus loin, j’arrive à un panneau qui m’indique que je quitte le département de la Haute-Garonne… Bon, là il y a un problème, ça signifie tout simplement que mon enthousiasme m’a conduit un peu trop loin. J’ai raté la sortie. Je fais donc demi-tour.
Grenade-sur-Garonne
Après ce petit impair, je prends la direction de Grenade-sur-Garonne. Ce charmant village fondé en 1290 est en fait une bastide. C’est-à-dire qu’il est construit comme un damier. Grenade s’est étendue autour d’une grande et impressionnante halle soutenue par trente-six énormes piliers. C’est aussi l’une des plus vieilles halles de France. Il y a même un étage abritant le premier hôtel de ville de Grenade !
Castelnau-d’Estrétefonds
Après ce petit détour, je prends la direction la maison d’hôtes du domaine viticole AOC Fronton de Saint Guilhem. Les propriétaires, Philippe et Esméralda Laduguie, m’ont accueilli comme un membre de la famille. Après avoir déposé mes affaires dans ma superbe chambre, je vais faire un petit tour dans les vignes du domaine puis je pique une tête dans la piscine. Certes, l’eau est un peu froide, mais ça fait du bien après cette journée à pédaler.
J’ai ensuite droit à une petite séance de dégustation des vins du domaine. Autant te le dire tout de suite, moi en œnologie je n’y connais absolument rien. Philippe me fait donc un petit cours ludique durant lequel j’apprends plein de choses intéressantes sur la façon de goûter un vin et l’apprécier.
Castelnau-d’Estrétefonds → Montech
Le lendemain matin, je suis de retour sur la voie verte du canal des deux mers. Le temps est radieux et le cadre toujours aussi superbe et paisible. Je quitte le département Haute-Garonne pour celui du Tarn-et-Garonne.
Quelques vingt-cinq kilomètres plus tard, j’arrive à Montech. Attention, ça se prononce « Montesh » veille à ne pas froisser le local !
Ce village a pour particularité de disposer d’une sorte d’ascenseur à bateau nommé la pente d’eau. C’est en fait une énorme machine qui pousse les péniches le long d’une « rigole » qui monte dans le but de contourner les cinq écluses successives du bourg. Ce système permet ainsi de gagner près d’une heure de voyage. Malheureusement, il est actuellement hors d’usage. Toutefois, un plan est à l’étude pour le remettre d’aplomb et crois-moi quand je te dis que ça devrait faire une super attraction.
Je déjeune au bistrot Constant, un restaurant idéalement installé juste au bord du canal de Garonne. Je me mets ensuite en route vers ma prochaine destination.
Montech → Moissac
Me voici donc en route pour Moissac. C’est une des étapes phares de ce tronçon du canal des deux mers à vélo. Un peu avant de l’atteindre, je traverse le pont-canal de la ville qui est avec ses 356 mètres l’un des plus grands de France. Bien plus grand que le précédent, celui-ci enjambe le Tarn et offre une belle vue sur la rivière.
Un peu plus loin, j’arrive au port de la petite cité.
Je trouve très vite mon hôtel, Le Chapon Fin, pour y déposer mon vélo et ainsi continuer ma visite à pied. J’apprends alors de la réceptionniste que j’ai été surclassé. « Vous êtes dans une suite », me dit-elle. Bon là, autant te dire que c’est la grande classe ! À ce niveau ce n’est plus une chambre, mais un appartement. Il ne manque plus qu’une cuisine.
Bref, après avoir posé mes quelques bagages je pars découvrir la célèbre abbaye de Moissac. La visite commence par l’église abbatiale Saint-Pierre dont on ne peut pas rater le monumental portail sculpté.
Je visite ensuite le cloître. Ce petit carré d’herbe est entouré de soixante-seize chapiteaux sculptés (ce sont les pierres sur les colonnes) dont quarante-six racontent des scènes bibliques. Il règne en ce lieu une atmosphère calme et paisible qui donne envie de s’asseoir et d’y rester.
Le soir venu, je prends un petit verre au bord du Tarn en assistant au coucher du soleil grâce à l’emplacement idéal du café-restaurant l’Uvarium. Je finis ensuite la soirée par un délicieux repas au Florentin situé aux premières loges pour admirer l’entrée de l’abbaye tout en dînant.
Moissac → Saint-Nicolas-de-la-Grave
Le lendemain, je suis de retour pour un troisième jour sur les berges du canal latéral dans le but de me rendre à Saint-Nicolas-de-la-Grave. Au bout d’environ neuf kilomètres, je quitte la voie verte via un pont au-dessus de la Garonne. Un peu plus loin, je m’engage sur la piste cyclable du parc ornithologique de Saint-Nicolas. C’est une base de loisir dont le plan d’eau est en fait la jonction entre le Tarn et la Garonne. Comme son nom l’indique, il y a des oiseaux. Je prends quelques photos, mais malheureusement, ce matin la pluie s’invite. J’écourte alors ma visite et me dirige rapidement vers le village pour trouver un endroit où me mettre à l’abri.
La pluie cesse alors que j’arrive au petit bourg en question. Je suis un peu humide, mais rien de bien méchant. Le centre dispose d’une jolie petite halle entourée de vieilles maisons de village et d’arcades. Il y a aussi un petit château. Toutefois, il est actuellement en rénovation et entouré d’échafaudages.
Saint-Nicolas de la Grave → Valence d’Agen
Me voilà de retour au bord de l’eau sur mon deux roues. Cette partie d’une vingtaine de kilomètres est ma préférée de ces quatre jours le long du canal des deux mers à vélo. En fait, je ne sais pas réellement pourquoi, je trouve qu’il y a un petit truc en plus… C’est beau et reposant à la fois. Les arbres se reflètent dans l’eau paisible, le vent souffle légèrement dans les feuilles, les oiseaux chantent, c’est calme et silencieux. Bref, c’est une ambiance particulière, presque onirique.
Auvillar
Je m’écarte encore une fois de la voie verte dans le but de visiter Auvillar. Je suis tombé sous le charme de ce petit village classé parmi les plus beaux de France. Le détour vaut vraiment le coup ! Après avoir passé la tour de l’horloge qui fait office d’entrée, je me retrouve face à la place de la halle aux grains. C’est une belle place pittoresque bordée d’arcades et de vieilles maisons faites de briques rouges et de bois. Au centre, la petite halle circulaire ressemble à une sorte de chapiteau de cirque en pierre.
Je flâne dans les petites rues étroites avec plaisir jusqu’à atteindre l’église.
Un peu plus loin, la place du château permet d’avoir une vue magnifique sur la vallée de la Garonne.
Ma visite terminée, je repars ensuite en direction de Valence d’Agen.
Valence d’Agen
Une fois arrivé à destination, je fais une petite pause photo dans le centre-ville.
Puis je reprends la piste du canal de Garonne. Je fais une petite halte à la sortie du village à l’ancien abattoir reconverti en centre d’accueil pour cyclotouristes et autres randonneurs. Il y a des douches, des toilettes, des lits, de quoi faire la cuisine, etc.
Valence d’Agen → Agen
Plus que vingt-sept kilomètres avant mon objectif final. Je quitte maintenant le département du Tarn-et-Garonne pour celui Lot-et-Garonne.
J’arrive à Agen une heure et demie plus tard. Je m’installe au Stim’Otel qui dispose d’un accueil vélo. Il est environ dix-huit heures. La visite de la ville sera pour demain matin.
La visite d’Agen
Le lendemain matin, je monte pour la dernière fois sur ma selle dans le but de visiter la ville. Je commence par le marché traditionnel sur la place du pin. J’y trouve bien sûr le fameux pruneau d’Agen !
Non loin de là, il y a l’église du Sacré-Cœur dont la façade impressionnante me surprend tellement son style diffère des églises « traditionnelles ».
Puis je passe par la Cathédrale Saint-Caprais. L’intérieur très coloré mérite franchement le coup d’œil ! En effet, c’est une explosion de couleur, tous les murs sont peints de couleurs vives et décorés. C’est étonnant, car l’extérieur est quant à lui sobre et sans fioritures.
Je pars ensuite flâner à vélo dans les rues où je fais quelques belles découvertes comme le théâtre municipal. Dans le centre, les bâtisses en pierres et en briques ainsi que les maisons à colombage donnent à la ville l’aspect d’un vieux village Français tranquille.
Enfin, je vais découvrir le pont-canal d’Agen qui permet au canal latéral d’enjamber la Garonne… Bah pour le coup on devrait plutôt le renommer le « canal perpendiculaire ». Avec ses 580 mètres, c’est le deuxième plus long pont-canal de France.
Le café-vélo
Le café-vélo est situé à deux coups de pédale du pont-canal. Cet établissement est en fait une ancienne station de pompage et traitement de l’eau, ce qui rend l’endroit très original. Tu y trouveras un restaurant, un café, des lits pour passer la nuit ainsi que des douches. Bien entendu, ils louent aussi des bicyclettes. C’est ici que je laisse mon vélo, car mon voyage sur les bords du canal des deux mers se termine. Je rentre à Toulouse en train.
Mon avis sur le canal des deux mers à vélo
Eh bien voilà, c’est la fin de cet article de ma balade de Toulouse à Agen à vélo. J’ai vraiment aimé ces quatre jours à pédaler au bord de l’eau. C’est un itinéraire facile, toujours plat et ombragé. J’ai aussi beaucoup apprécié le calme qu’il règne le long du canal. De plus, découvrir ces petites villes et leur patrimoine est vraiment intéressant et j’ai fait de belles découvertes.
Bref, que ce soit pour un weekend ou plus, seul, en famille ou entre amis, je ne peux que te conseiller de tester le canal des deux mers à vélo, car c’est super bien !
Infos pratiques
Pour avoir plus d’informations sur le canal des deux mers à vélo, plans, itinéraires et organiser ton parcours, c’est ici que ça se passe. Il existe aussi un guide du routard.
Cet article est parsemé de liens vers les sites web des hébergements et restaurants par lesquels je suis passé toutefois voici un petit récapitulatif.
- Toulouse.
- Restaurant : Le vélo sentimental/la maison du vélo.
- Hôtel Albert 1er. Vraiment classe, et leur petit plan de Toulouse est super sympa.
- Bonus : Hôtel d’Orsay. Ce sont les mêmes propriétaires que l’hôtel Albert 1er toutefois il est plus économique. Tout proche de la gare et de La Maison du Vélo ! Bien sûr, il y a un accueil vélo.
- Bonus 2 : Maison Naude. Chambre et table d’hôtes, sans oublier l’accueil vélo.
- Bonus 3 : Hôtel des Beaux-Arts. Magnifique hôtel en bord de Garonne. Comme son nom l’indique, l’art y est présent partout. Chaque chambre a son propre style, c’est un régal pour les yeux.
- Castelnau d’Estrétefonds.
- Domaine Saint-Guilhem. Maison d’hôtes. Je me suis senti comme à la maison !
- Montech.
- Restaurant : Bistrot Constant. Juste à côté du canal, impossible de le rater.
- Moissac.
- Hôtel : Le chapon fin. Tout simplement génial.
- Restaurant/bar: L’Uvarium. Super emplacement au bord du Tarn !
- Restaurant : Le Florentin. Il est juste en face du parvis de l’abbaye. Je pense que je n’ai jamais aussi bien mangé de vie !
- Valence d’Agen.
- Pour passer la nuit : L’ancien abattoir est au bord du canal difficile de passer à côté sans le voir. Lits, cuisine, tables et douches il y a tout.
- Agen.
- Hôtel : Le Stim’Otel. En centre-ville et proche de la gare.
- Restaurant, café et pour passer la nuit : Le café-Vélo. J’ai trouvé l’endroit vraiment original. Il est juste à côté du pont-canal.
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Génial, à bientôt pour de superbes aventures!
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