À la base, je n’avais pas prévu d’aller à Iquique. Mais sur les conseils d’un ami qui vit à Santiago du Chili je m’y suis rendu, et je ne le regrette pas, car j’ai pu y voir deux choses vraiment intéressantes, du jamais vu même ! La laguna roja et la ville d’humberstone.

Que faire à Iquique ?

Iquique est une ville agréable au bord de l’océan pacifique. Avec sa plage immense, j’imagine qu’en pleine saison elle doit être pleine à craquer de touristes. Mais en ce moment, c’est plutôt vide. La rue piétonne principale qui mène au centre historique de la ville est pratiquement déserte et ce n’est pas pour me déplaire.

Ça semble être une ville fantôme, d’ailleurs, j’en verrai une vraie un peu plus tard. Comme c’est aussi le coin des agences touristiques, j’en profite pour réserver un tour pour aller voir la laguna roja le lendemain.

Iquique rue

Sur la plage, c’est la même chose, il y a quelques baigneurs, mais surtout des surfeurs. Car j’arrive alors qu’il y a apparemment une petite compétition. Je saisis alors l’opportunité de prendre quelques clichés comme on peut en voir dans les magazines ou sur le net. Mais ce n’est pas trop réussi. Quelques photos sont sympas, mais je suis loin d’être un pro.

Iquique plage

Iquique surfeur

La laguna roja depuis Iquique

Il est 5 h 30 du matin et je quitte Iquique dans un véhicule tout-terrain en direction de la laguna roja. Avec moi, trois Chiliens de Santiago, une Péruvienne et le guide qui conduit. La route est très longue, car la laguna est vraiment perdue au milieu de nulle part. Il faut cinq heures de route au minimum pour l’atteindre, avec deux heures de pistes dont une carrément chaotique. Mais finalement, nous arrivons.

Arrivée laguna roja

Quelle surprise en arrivant au bord de l’eau ! En effet, «roja» veut dire rouge, mais je ne m’attendais pas à ça ! C’est vraiment un rouge vif, comme la couleur d’un feutre, ou de la gouache qu’on utilise au collège. C’est plus coloré que ce que j’ai pu voir en Nouvelle-Zélande.

Cette couleur saisissante qui ne laisse personne indifférent est due au minerai présent dans le sol. Je pose la question au guide de quel minerai il s’agit, mais il ne connaît malheureusement pas la réponse. La couleur est encore plus flagrante, sur les quelques « veines » qui se forment suite au débordement de la lagune.

Iquique laguna roja

Iquique laguna roja veine

Mais il n’y a pas seulement du rouge. Il y a aussi deux autres petites lagunas : une verte et une jaune. Étrange, pourquoi deux couleurs si différentes du rouge ? Je n’aurai pas de réponse. Après une petite heure sur place nous repartons, je serai de retour à l’hôtel le soir à 21 h 30. Ce fut une grosse journée, mais surtout de la route.

Iquique laguna verde

Humberstone : La ville Fantôme du Chili

Le lendemain, je pars visiter Humberstone (les locaux prononcent Rumberstone), qui se trouve à peine à trente minutes de route d’Iquique. Ça me change de la veille ! Cette visite est aussi une très bonne surprise. C’est une ville abandonnée qui vivait autrefois grâce à une usine de salpêtre qui était située juste à côté. Fondée en 1872, l’usine cesse ses activités en 1960. Plus tard, la ville est classée patrimoine mondial en 1970.

Humberstone

Iquique humberstone

Les premières maisons sont transformées en sorte de musée. Chacune est dédiée à un thème et il y a un peu de tout : la maison des outils, celle du forgeron et du maréchal-ferrant, celle des jouets, etc. Il y a aussi des photos d’époque témoignant du passé.

Humberstone salle

Humberstone rue

Bien que le «village» de résidence soit intéressant à voir, c’est le site industriel d’Humberstone qui m’a le plus absorbé. À sa belle époque, ce lieu devait être un mélange de bruit, de fumée, et d’activités humaines.

La vie devait y fourmiller. Mais à présent, c’est un désert sans vie de métal, de pierre et de bois. C’est comme si le temps s’était arrêté et pourtant on peut le voir à l’œuvre. Lentement mais sûrement, il recouvre tout de poussière, oxyde le métal et pourrit le bois. Les lieux abandonnés ont quelque chose de fascinant.

Humberstone hangar

Humberstone cheminée

La grande cheminée tient encore debout, mais avec un peu d’aide. Dans les hangars aux toits percés par la rouille, diverses machines, moteurs et matériel finissent leurs vies lentement. La chose la plus impressionnante reste pour moi la centrale électrique avec son énorme turbine d’acier qui devait envoyer les watts bien comme il faut lorsqu’elle fonctionnait encore.

Humberstone usine


En conclusion, je dirais que Iquique est un endroit bien sympa qui mérite le détour ! La laguna roja t’impressionnera par son rouge vif et Humberstone ne peut pas te laisser indifférent. Et si tu aimes le surf, c’est encore mieux, car la ville est un rendez-vous des amoureux des grosses vagues.


Son Goku laguna roja

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