Yaxchilan est une cité Maya du Mexique perdue au milieu de la jungle et difficilement accessible pour le touriste lambda qui ne veut pas trop se prendre la tête. Et c’est bien dommage, car ça vaut vraiment le coup de se bouger un peu. En effet, rien que le fait de la rejoindre donne un petit goût d’aventure.
En route pour Yaxchilan
Je suis dans un combi en direction de Frontera Corozal, une petite ville sur les bords du fleuve Usumacinta. Il faut environ trois heures d’une route tortueuse et chaotique pour l’atteindre depuis Palenque.
À mon arrivée sur place, à peine descendu du minibus, je me fais assaillir par quelques locaux qui me lancent des: « Guatemala ? Yaxchilan ? « . Oui tu as bien lu Guatemala, et c’est bien du pays dont il est question. En effet, le fleuve marque la frontière entre le Mexique et le Guatemala, sur l’autre rive, c’est un autre pays.
Bon, ce n’est pas dans mes plans de changer de pays pour le moment, par contre Yaxchilan, ça m’intéresse. Ces hommes sont en fait des conducteurs de lancha, des pirogues à moteur. Eh oui ! Car le seul moyen d’atteindre la cité Maya que je convoite, c’est en bateau. Il n’y a aucun accès routier car elle est perdue en pleine forêt.
Tu ne trouves pas que rien que cette idée de s’y rendre en pirogue ça sonne un peu comme un film d’aventure ? Moi oui en tout cas. Alors par contre, les mecs (ou plutôt les différentes compagnies) se font plaisir sur le prix de la traversée : 1200 Pesos (51 euros) Outch ! Ah ouais… Ben pour le coup le site est accessible seulement aux gens qui ont les poches bien pleines. L’aventure ce n’est pas pour les pauvres apparemment.
Bref, je prends mon billet. En quelques minutes me voici sur le fleuve dans une pirogue à moteur, le vent dans les cheveux, fonçant sur le large fleuve entouré par la forêt. Soudain le bateau ralenti, est-ce qu’on est arrivé ? Non. Le conducteur me montre un crocodile, là, sur la berge, en train de se prélasser au soleil. Super ! J’espérais bien pouvoir en apercevoir un.
Visite de la cité Maya de Yaxchilan
Au bout de quarante minutes de navigation sur le fleuve nous arrivons au départ de la visite. À l’entrée il y a un monument dans lequel tu peux rentrer. Il y fait noir prévois, une lampe torche. C’est un dédale de couloirs et de petites salles dans lesquels j’ai l’impression de me perdre. Le plafond est rempli de petites chauves-souris.
Finalement, je ressors de l’autre côté au milieu des ruines. Elles sont au cœur de la forêt. Au milieu des arbres, divers édifices de pierre sont disséminés un peu partout. J’explore joyeusement tous les recoins du site. Je grimpe, je saute et je crapahute dans la jungle. Dans ma tête ça fait « ta talaaa taaaaaaa ta ta laaaaa…. » Quoi ? Tu ne reconnais pas ? C’est le thème d’Indiana Jones ! Revois tes classiques ! C’était facile pourtant.
Au loin, j’entends un groupe de singes hurleurs. Alors pendant mon exploration, je reste attentif au moindre bruit : une branche qui craque, les feuilles qui bruissent, quelque chose qui tombe d’un arbre. Tel un chasseur je suis à l’affût. Et ça ne rate pas, alerté par un son dans les arbres, je lève les yeux et scrute le feuillage. Bim ! Il y a des singes à quelques mètres au-dessus, si proches et pourtant si inaccessibles.
Ici et là il y a aussi quelques stèles gravées pas trop mal conservées. En fait, c’est une chose assez rare apparemment.
Je retourne à la pirogue avec une demi-heure de retard. Ben oui le temps passe vite quand on s’amuse. Cette nuit, je dors à Frontera dans une petite chambre sommaire mais suffisante. L’hôtel est en pleine forêt et ici aussi il y a des singes hurleurs pourtant je passe une excellente nuit.
La petite anecdote
Le lendemain matin je me lève tôt dans le but de repartir. Hier, quand je suis arrivé, je n’ai pas pensé à demander au chauffeur à quelle heure un mini bus repartait vers Palenque. Le plan, c’est juste d’attendre qu’il y en ai un qui se pointe mais ça peut durer longtemps. Alors que je me dirige vers mon point d’attente, je me fais intercepter par un habitant.
Il me dit qu’il y a un petit terminal de bus en ville. En fait, c’est juste un petit bureau, je demande un ticket mais la dame me dit que le prochain arrive à neuf heures, et encore ce n’est pas certain. Il est sept heures, tant pis je vais attendre. En fin de compte, partir d’ici est plus compliqué que d’atteindre Yaxchilan.
En face de moi, deux hommes discutent. Au bout d’une demi-heure, l’un d’eux me propose de me conduire au croisement de Frontera et de la route principale à une quinzaine de kilomètres, car il y a des combis qui passent assez régulièrement, il est Taxi. J’accepte. Dans la voiture, à la sortie de la ville il me parle.
« Tu as un ticket ? »
« Heuuu non ?… Un ticket de quoi ? »
« Attends… Bah c’est bon, c’est pas grave on est passé… Il y a une taxe pour les touristes. »
« Ah bon ?! Bah je ne savais pas, hier je suis rentré, j’ai rien payé… »
Et là, il se fend la gueule. Sans doute une de ces taxes officieuses. Une fois au croisement, j’attends à peine deux minutes avant de me faire prendre par un combi. De retour à Palenque, je prends un billet de bus direction Xpujil afin d’explorer la cité de Calakmul…
Visiter Yaxchilan est vraiment super. Le déplacement en vaut vraiment le coup. Comment ne pas se sentir comme un archéologue en parcourant ces vestiges perdus au milieu de la jungle. Franchement ne pas y aller c’est passer à côté d’une belle aventure.
Comment se rendre à Yaxchilan ?
Pour se rendre à Yaxchilan : Depuis Palenque, les combis de la compagnie Chamoan à droite du terminal ADO quand tu te tiens face à la tête de Maya. Ils te conduisent directement à l’embarcadère de Frontera Corozal.
Ensuite c’est en pirogue. Les habitants locaux te guideront dans ta quête d’un ticket. Les autres compagnies de combis te déposent au croisement de la route principale, de là : taxi. Il est plus pratique de passer une nuit à Frontera.
Moi je veux des photos des chaussures !!!!!!!
J’en ai pas…
C’était pas l’Agence tout Risque la musique ???
Meuuuuhh non! ‘nimporte quoi toi!! l’Agence tout risque c’est « na na na naaaaa, nananaaaaaaa »
Ahahahahaha j’ai bien rigole mais franchement le coup du décalage horaire , je l’avais jamais eu auparavant !!!
PS ; tkt toi aussi dans 6mois tu auras des frannkennshoes !! Tu verras. C’est la classe , je ne veux plus m en séparer … 😉😆😉 Très chouette recit. ça donne envie de voyager et continuer… Bonne route au plaisir
j’espère bien que j’en aurais, j’adore les reliques!
Génial ! je pense rester 4 nuits à Palenque et pourquoi pas aller à Calakmul (2 nuits à Xpujil) avant de rejoindre Merida. Tu en penses quoi ? 🙂
Mais YaxChilan … ça a l’air très aléatoire !
ça paraît bien c’est ce que j’ai fait. Palenque est une ville agréable où séjourner. Y’a chiant n’est pas aléatoire, il est bien plus simple de se rendre à Yaxchilan qu’à la cité de Calakmul. Mais c’est l’aventure… Dans le même style il a Bonampac. Mais je ne l’ai pas fait…