Toujours au Venezuela. Cette fois, je t’emmène passer trois jours sur le delta de l’Orénoque, le plus grand fleuve du pays. Au programme de cette épopée fluviale : Exploration de la mangrove, découverte de la forêt tropicale, observation de la faune et la flore et rencontre de la population locale. Bref, de l’aventure !
Jour 1 : L’arrivée sur le delta de l’Orénoque
Nous voici moi et mes camarades, sur la rive de l’Orénoque. Nous embarquons sur une grande pirogue à moteur pour une bonne heure de navigation en direction d’un petit village local situé à l’entrée de la mangrove. Ici, le paysage est radicalement différent du Roraima. En ce lieu, la pierre est inexistante, elle laisse place à un univers végétal et aquatique.
Jour 2 : Au cœur du delta de l’Orénoque
Le deuxième jour, nous reprenons la pirogue à moteur pour rejoindre un camp au cœur de la mangrove. Il y a le strict minimum pour vivre : Un toit, une table, des bancs ainsi que des hamacs pour la nuit. Il n’y a pas d’eau courante, la salle de bain c’est le fleuve. Pas d’électricité non plus bien entendu. En fait, on s’éclaire à la lampe frontale. Bref, il n’y a rien du confort moderne que nous connaissons et c’est tant mieux, c’est ça l’aventure !
Découverte de la forêt tropicale
Un guide indigène nous rejoint et nous emmène dans la forêt tropicale pour nous faire découvrir ses secrets. Tout ce dont ont besoin les indigènes, la forêt et le fleuve leur donne : Le bois et les feuilles pour les habitations, la nourriture, et même de quoi se soigner, c’est passionnant.La forêt est dense et il est difficile de progresser. Nous avançons en file indienne derrière le guide qui nous taille un passage dans la végétation à l’aide d’un outil indispensable ici : Sa machette. Le sol est tellement boueux que nos bottes s’enfoncent dans le sol et ont tendance à rester plantées.
Notre guide nous déniche aussi quelques petites bestioles bien sympathiques, enfin ça dépend du point de vue…
Ce qui est moins sympathique dans une forêt tropicale ce sont les moustiques ! Ces immondes vampires miniatures sont légion ici. Et je ne te parle pas de notre petit moustique européen ou même le moustique tigre qui y fait son apparition depuis quelques années. Non, là je te parle d’un énorme monstre insatiable, plus proche de l’avion de chasse que de l’insecte.
Il est armé d’une aiguille hypodermique à la place d’une trompe. Difficile de se protéger contre leurs attaques incessantes, car ils piquent même à travers les vêtements. Par chance comme pour le « puri-puri » je n’attire pas les bestioles plus que ça. De plus, j’ai sur moi du répulsif bien chimique et des vêtements imprégnés qui ont l’air de fonctionner. Malgré quelques piqûres, j’ai été relativement épargné contrairement à mes camarades qui ont été dévorés.
Pêche et dégustation
Suite à cette petite excursion dans la forêt nous partons à la pêche au piranha. Nul besoin de canne à pêche. En effet, un simple hameçon au bout d’un fil et un petit morceau de viande sont suffisants pour sortir de l’eau les poissons carnivores. La pêche s’avère fructueuse.
Le soir, nous dégustons le fruit de notre pêche. En fait, il n’y a pas grand-chose à manger dans un piranha, alors le chef nous a préparé une petite surprise : Un vers de palmier. Un truc énorme, gros comme un pouce, exactement comme dans l’épreuve « dégustation » de Koh Lanta. Sauf que pour ce soir le gros asticot peu appétissant est cuit. « Alors, quel goût ça a ? » me demandes-tu. Eh bien ce n’est pas mauvais. Ça a comme un petit goût de noisette, toutefois niveau texture c’est proche du caoutchouc.
Jour 3 : Découverte des méandres du delta de l’Orénoque
Ce matin, nous nous levons aux aurores pour assister au superbe lever de soleil sur le fleuve. En revenant, nous croisons deux habitants du delta de l’Orénoque dans une pirogue, ou plutôt ce qu’il reste d’une pirogue rafistolée avec de la corde… Dans la région du moment que ça flotte, c’est bon !
Plus tard dans la matinée nous sommes de nouveau rejoints par notre guide pisteur. Cette fois, nous allons explorer les méandres du delta.
Sur le bras principal du fleuve, la vue est dégagée et par endroits il y a des « champs » de plantes à feuilles vertes que je comparerais à des nénuphars. Mais dès que l’on s’écarte dans les bras adjacents, la mangrove devient un véritable labyrinthe végétal dont les murs sont faits de racines qui s’entrelacent pour former une forteresse impénétrable.
Nous croisons aussi quelques oiseaux.
Nous finissons la journée au camp et repartons le lendemain pour passer une journée sur une plage privée à Caracas (la capitale) pour prendre ensuite l’avion le lendemain direction la France. Je termine cet article avec une petite touche d’humour vénézuélien…
Voilà, c’est la fin de cette petite série d’articles sur le Venezuela. C’est un pays magnifique à découvrir, rien que la région des tepuys vaut le déplacement. De plus, l’exploration du delta de l’Orénoque est super. Malheureusement, la situation politique, sociale et économique du pays en fait un endroit dangereux pour le touriste. Tu peux donc visiter le Venezuela, mais mieux vaut le faire dans le cadre d’une agence de voyages et surtout éviter les villes.
Rétroliens/Pings