Visiter Calakmul peut s’avérer assez difficile. De par son isolement, cette cité maya perdue dans la jungle du Mexique de la région Chiapas est difficile à rejoindre par ses propres moyens. Mais le jeu en vaut vraiment la chandelle, car voir cette ville perdue Maya c’est super génial !
De Xpujil à Calakmul
Je suis dans un bus direction : Xpujil, la ville la plus proche de la cité maya « inaccessible » de Calakmul. Je mets des guillemets, car il est bien sûr possible de s’y rendre, mais rien n’est organisé pour les touristes. On y va soit par un tour organisé par des hôtels, soit en taxi, soit en louant une voiture et j’ai même lu que des personnes y vont en stop.
Bref, pas de mini bus à horaires réguliers qui font l’aller-retour. Il faut savoir que la cité est loin dans la jungle, à une centaine de kilomètres minimum de Xpujil (deux cents kilomètres, je crois). Mon plan pour m’y rendre c’est… heuu… Eh bien, je n’en ai pas vraiment en fait. Je verrai sur place en essayant de glaner quelques infos par-ci par-là, notamment à mon auberge, et j’aviserai le moment venu.
Une rencontre providentielle
J’arrive à 23 h 30 au terminal de bus. À ma grande surprise, le patron de l’auberge, un gars super sympa, est venu me chercher. Génial ! pas besoin de chercher l’hôtel en pleine nuit ! Il me conduit à sa voiture dans laquelle une autre voyageuse attend.
« De dónde vienes ? » Me demande-t-elle.
« De Francia »
« Ah, moi aussi »
Super ! J’ai peut-être trouvé quelqu’un avec qui partager un taxi pour me rendre à la cité. Je lui demande alors :
« Tu es ici pour aller à Calakmul ? »
« Oui »
« Et tu sais comment y aller ? »
« Oui, apparemment il y a un combi qui y va »
Non de dieu ! Non, mais sans déconner si ça, ça ne s’appelle pas avoir le cul bordé de nouilles ! J’arrive, peinard, la gueule enfarinée sans avoir rien de prévu, ni aucune idée de ce que je vais faire. Et là, en une minute chrono. La solution me tombe toute cuite dans le bec, j’ai quand même une chance isolante…
En plus dans la voiture je me rends compte qu’elle parle super bien espagnol, quel bol quand même ! Une fois à l’auberge elle me dit qu’elle part tôt demain matin pour rejoindre le combi. Naturellement, je décide d’y aller avec elle vu que je ne sais pas où c’est.
Direction Calakmul
Le lendemain matin, je l’attends. Mais elle ne sort pas. Le patron de l’auberge passe par là et me demande si je veux qu’il me conduise au centre-ville. Je lui réponds que j’attends la fille d’hier soir pour aller prendre le combi avec elle. Mais en fait, il se rend compte qu’elle est déjà partie.
Zut, je ne suis pourtant pas en retard. Je suis même en avance. Il m’explique que comme elle vient de je ne sais plus où, à cause du décalage horaire elle doit avoir une heure d’avance… Bah, c’est bien le genre de truc qui pourrait m’arriver ça…
Bref, nous la retrouvons finalement en ville, elle a rencontré un guide touristique qui lui aussi attend le minibus, mais il ne sait pas trop lui non plus où et quand il passera. C’est en fait un tout nouveau service, alors personne ne sait comment ça fonctionne. Mais finalement, le combi arrive et nous embarquons vers Calakmul.
Ma nouvelle compagne de route s’appelle Isabelle et elle aussi est Toulousaine ! C’est dingue non ? Comme le monde est petit. Ma nouvelle amie du bout du monde est en fait une de mes voisines, je trouve ça tellement drôle.
Isabelle fait le tour de l’Amérique latine, elle a beaucoup voyagé, comme en témoignent ses chaussures qui sont littéralement explosées et recousues. Tu vois la créature de Frankenstein, avec ses grosses coutures apparentes ? Et bien ses chaussures c’est pareil, d’où le nom que je leur ai donné : Les « Frankenshoes ».
Visite de la cité de Calakmul
Nous voilà arrivés à l’entrée du site. Comme pour Yaxchilàn c’est en pleine forêt. L’endroit est sauvage et l’on sent bien qu’il a été exempt de toute présence humaine durant des centaines d’années. L’aspect « la nature reprend ses droits » est vraiment marqué, car les arbres semblent pousser sur la pierre il y en a même un qui avalent littéralement une stèle.
Il y a des grandes pyramides, une fois au sommet on a une vue sur toute la canopée. Les autres édifices émergent de la forêt comme des icebergs de la mer. De plus, le panorama est magnifique, à perte de vue, jusqu’à l’horizon ce n’est que du vert.
Petite anecdote
De retour à Xpujil, Isabelle prend un ticket de bus pour partir le soir même je ne sais plus où. Moi j’en prends un pour le lendemain direction Campeche pour rejoindre ensuite Mérida. Elle me conseille de prendre le bus qui part à 5 h 40 du mat. J’hésite par ce que c’est tôt et je ne sais pas pourquoi, mais je ne le sens pas ce bus.
Mais finalement, je suis son conseil. J’arriverai ainsi plus tôt à destination. Nous mangeons vite fait une pizza, car très vite arrive l’heure de son départ. On se dit au revoir, il est possible que l’on se recroise, ou pas, on verra bien ce que l’avenir nous réserve. En tout cas, c’était encore une fois une chouette rencontre. Faite de discussions autour du voyage et de rires.
Le lendemain, cinq heures du matin, je me lève et me rends au terminal de bus. J’arrive plus tôt comme d’habitude. Bien entendu, je m’attends à un petit retard du bus. Mais à 6 h 20 toujours rien… Je demande au gars du guichet quand le bus est censé arriver.
« Ah, mais il est déjà passé, à 5 h 20 »
Keuuuwaaaa ? kes ke tu dis Môsieur ? Pourquoi ? Sur mon ticket il y a écrit 5 h 40… Bon là, je ne comprends pas trop ce qu’il m’explique, mais c’est une histoire de compagnie de bus. Rhaaa je le savais, je ne le sentais pas ce bus !
Il y’a quelques mois, à ce genre de nouvelle ça aurait été la panique totale, mais là ça va, je suis juste un peu embêté, je me suis levé pour rien et le prochain est à 11 h 55… Me voyant dans l’embarras le guichetier me propose une solution : Prendre un bus indépendant à sept heures jusqu’à Escarcega puis prendre un combi pour rejoindre Campeche.
Bonne alternative… J’attends donc ce fameux bus qui arrivera finalement à huit heures… Et il repartira une demi-heure plus tard. Ensuite, je suis le plan, je prends un combi pour Campeche et une fois sur place un autre bus pour Mérida où j’arriverai finalement à 16 h 30.
Piouffff ! Et voilà, c’est la fin de mes petites aventures passionnantes (ou pas) pour le moment. Calakmul c’est vraiment super ! Si tu veux te sentir un peu comme un(e) explorateur(trice) il n’y a pas mieux, je pense. Dans le prochain article, je te parlerai de la merveille du monde mexicaine le Chichén Itzá.
Comment se rendre à Calakmul ?
Pour aller à Calakmul : C’est le bordel… Le nouveau combi passe entre 7 h 30 et 8 h sur la route principale de Xpujil. Peut-être, ce sera mieux organisé lorsque tu iras. Demande des infos aux locaux ou à la réception de ton lieu de logement. Sinon taxi, location de voiture, tour guidé ou auto-stop.
Le site est immense il faut bien quatre heures pour tout voir.
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Bon ok c'est pas vrai... Mais en t'abonnant tu ne rateras aucun de mes articles et tu pourras ainsi voyager à travers mes écrits.
Génial, à bientôt pour de superbes aventures!
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