Je termine en beauté mon passage en Argentine en visitant les extraordinaires chutes d’Iguazú. Une merveille de la nature qui ne peut laisser personne de marbre. Aujourd’hui : cascades, arcs-en-ciel, verdure et animaux sont au programme des photos.
Les chutes d’Iguazú c’est quoi ?
Bien, pour commencer je vais te donner quelques infos sur les chutes pour t’endormir moins bête ce soir. C’est un ensemble de pas moins de 275 cascades s’étalant sur trois kilomètres. La plus haute d’entre elles, qu’on appelle la gorge du diable, atteint les 80 mètres de hauteur. Elles déversent jusqu’à six millions de litres d’eau par seconde ! Elles coupent la rivière du même nom qui coule entre le Brésil et l’Argentine.
En lisant ce petit paragraphe, tu as sans doute compris que les chutes sont visibles depuis l’Argentine, mais aussi du Brésil. Vu que je dois aussi visiter ce pays, je profiterai de l’occasion pour voir l’autre côté. Donc cet article sera à cheval sur ces deux pays.
Visiter les chutes d’Iguazú : Côté Argentin
J’ai pris le bus et me voici à l’entrée du parc national. Il est dix heures du matin et je me rends très vite compte que l’endroit est en fait un nid à touristes ! Je n’ai même pas pensé à ce « problème », car ça fait très longtemps que je n’ai pas visité un lieu aussi touristique.
Donc ce matin, je n’ai pas pensé à appliquer la règle de base pour fuir les hordes de « perchistes selfistes » et les mannequins amateurs, qui est de partir tôt !
Bah, tant pis pour moi. Mais j’ai quand même de la chance, car ce n’est pas la pleine saison donc, en toute honnêteté, il n’y a pas tant de monde que ça. Mais derrière les jolies photos qui parsèment cet article se cache en fait beaucoup de patience, des crises de nerfs, de « mais casse-toi putain, t’es dans le champ », ainsi que de l’habileté pour me créer un passage à travers la foule.
Mais bon, ça fait partie du jeu.
À l’entrée, il y a une petite expo gratuite qui renseigne sur la faune et la flore du parc et de la forêt tropicale. Enfin, la chance de croiser un puma ou un jaguar est pratiquement inexistante.
Au passage, ça n’a rien avoir, mais ici bien que ce soit l’hiver il fait chaud, entre 25 et 30 degrés.
Des petits compagnons mignons
Je me dirige vers le sentier supérieur du parc lorsque… Surprise ! Des coatis ! Ces petits mammifères de la taille d’un raton laveur pullulent dans le parc. Si bien qu’une fois passées la joie et la surprise de la première rencontre, les promeneurs sont vite blasés et même un peu agacés de voir les petites bêtes.
En effet, on les croise partout, mais ces pique-assiettes sont surtout présents autour des restaurants. Ces petites bestioles n’ont pas peur de l’homme pour un sou et sont espiègles, voleuses et intelligentes.
Alors que je me mets accroupi pour prendre des photos, un de ces petits voleurs ouvre la fermeture de mon sac à dos pour m’en chaparder le contenu ! Un petit « hep ! pshiiiitttt » comme pour écarter un chat lui fait prendre un peu de distance.
Ils sont tellement proches qu’il me serait possible de les caresser, mais je me l’interdis, car il vaut mieux ne pas toucher un animal sauvage.
De plus, dans le parc, des photos de touristes imprudents qui ont été blessés par la bête sont affichées. Car bien que très mignons, les coatis sont équipés de griffes et de dents acérées.
Les deux sentiers
Après quelques minutes de marches, j’aperçois pour la première fois les magnifiques cascades.
Mais ce n’est que le début. Le parc est bien aménagé pour les touristes avides de visions idylliques.
Il y a en fait deux sentiers qui font le tour des chutes :
- Le supérieur pour les voir d’en haut.
- L’inférieur pour les voir d’en bas.
Chacun a différents spots pour admirer le paysage sous tous les angles.
Mais le plus magique, le fin du fin, le truc qui te met des étoiles dans les yeux, c’est lorsque le soleil brille haut dans le ciel.
À ce moment-là, la lumière traverse les millions de gouttes d’eau en suspension dans l’air et apparaissent alors des arcs-en-ciel. C’est une vision incroyable, il ne manque plus que des licornes !
Il y a aussi quelques belles cascades isolées dans la forêt tropicale.
Et aussi des oiseaux colorés super beaux !
La gorge du diable
Je me dirige ensuite vers le clou du spectacle des chutes d’Iguazú, « la gorge du diable« . C’est de l’autre côté du parc. Il est possible d’y aller en train, c’est gratuit.
Toutefois, je préfère y aller à pied, je prendrai le train pour le retour. Le chemin est le long de la voie ferrée et le coin est gavé de papillons !
Plus loin, le chemin continu sur une longue passerelle qui traverse le fleuve, dans l’eau, je peux voir des poissons énormes !
Et finalement j’arrive à la fameuse garganta del diablo. Le premier mot qui me vient en tête c’est « puissance ».
Le débit est tout simplement incroyable ! Je n’ai jamais vu un truc pareil ! Bah, j’ai bien fait les cascades de Detian en Chine, mais ça n’a rien avoir avec ce que j’ai sous les yeux. Ça dégage tellement de force ! Je place cette cascade en première position des choses les plus impressionnantes que j’ai vues.
Sans déc’ c’est un truc de dingue. Pourtant ce n’est que de l’eau qui tombe dans un trou. Mais c’est tellement énorme. Et puis, c’est beau en plus, le panorama est génial.
Sur le retour, je croise le chemin de petits singes.
Attention ! Ils sont encore plus voleurs que les coatis. L’un d’eux a essayé de me piquer la barre de chocolat que j’avais planqué dans ma poche lorsque je l’ai vu arrivé avec son regard qui en disait long sur ses intentions.
Le biocentre
Le lendemain, je suis allé faire un tour au Biocentro Iguazú.
C’est un petit centre de préservation et de découverte de la faune et la flore locale. Ça se déroule sous la forme d’une petite visite guidée d’une heure où tu peux voir des reptiles, des papillons et des colibris. C’est vraiment intéressant.
Si tu as du temps devant toi, c’est une bonne petite sortie. Et puis, le passage dans le jardin des papillons et la volière des colibris sont des moments magiques et même féeriques !
Les chutes d’Iguazú : Côté brésilien
Boum ! J’ai passé la frontière et me voici maintenant à Foz do Iguaçu au Brésil. Ce coup-ci le changement de pays me surprend un peu plus. En effet, après six mois à entendre et parler espagnol, me voici désormais dans un pays qui parle le portugais et bien que les deux langues soient très proches, niveau compréhension, ce n’est plus vraiment le top.
De ce côté, la visite est bien plus courte. Il y a moins de sentiers à parcourir et le plus gros du chemin se fait avec un bus navette. Quoi qu’il en soit, même s’il y a moins de choses à voir, la vue est impressionnante et le spectacle incroyable.
En fait, je suis du côté opposé de la partie argentine qui est en face. Les cascades sont plus éloignées et j’ai donc une vision plus large avec la forêt en arrière-plan.
Le côté brésilien a aussi les plus beaux arcs-en-ciel du site ! Profite de ces photos qui ont été une vraie galère à prendre ! Car il y a énormément d’embruns et mon objectif était rapidement rempli de gouttelettes, j’ai passé la plupart du temps à l’essuyer.
Le parc vend d’ailleurs à cet endroit des ponchos de plastique pour se protéger de l’eau. Bah, moi je préfère être mouillé, c’est tellement plus rigolo !
Chutes d’Iguazú : Quel côté choisir, Argentin ou Brésilien ?
Bon, normalement après avoir vu toutes ces photos tu dois te dire « ça doit être génial ». Ben ouais ! les chutes d’Iguazú c’est un endroit extraordinaire dans le monde. C’est une des plus incroyables choses que j’ai vues de mon voyage, et de ma vie. Et il faut faire les deux côtés !
Raaaaah, je te vois venir avec ta question-là :
« Mais Patoche, si je ne dois faire qu’un seul côté, lequel choisir ? »
Bah, je te répondrai que dans ce cas. N’en fais aucun !
Ben oui, parce qu’il y aura toujours un(e) enfoiré(e) pour te dire que le côté que tu n’as pas fait, c’était le plus beau et que tu as raté le meilleur.
Bref, je m’emballe un peu. Tout ça pour te dire qu’il n’y a pas de réponse à cette question. Les deux sont superbes alors ne te prends pas la tête. Fais ce qui te semble le mieux pour ton voyage.