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Guatemala, tu me reverras

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Mercredi, je m’envole pour le Pérou. Je quitte le Guatemala avec un petit goût d’inachevé. Suite à mes petits problèmes, je n’ai pas eu la possibilité d’explorer le pays, mais mon séjour ici n’en reste pas moins riche.

Jeune diplômé du Guatemala

Voilà qu’après six semaines de cours, soit 150 heures au total. J’ai dit au revoir à Gladys, aux autres professeurs de l’école et à ma famille d’accueil. Non pas sans un petit pincement au cœur car j’y ai passé de très bons moments.

Je repars avec un petit diplôme qui n’a de valeur que les bons souvenirs qu’il procure. Mais au final, est-ce que je parle mieux Espagnol ? Claro que si ! Bon, je ne suis pas du tout bilingue mais je peux désormais tenir une conversation basique. Le plus gros problème est en fait le vocabulaire, de temps en temps il me manque un mot. Maintenant il ne tient qu’à moi de continuer à pratiquer la langue.

Moi et le Guatemala

Je n’ai finalement pas vu grand-chose du pays. Par contre niveau culture, j’en ai pris une bonne grosse dose. Le Guatemala est un pays tiraillé entre tradition et modernité. À tous les coins de rues, tu peux voir des femmes en habits traditionnels (en tout cas à Xela…) et d’autres habillées à la « dernière mode » et ce indépendamment de leurs âges.

Les marchés traditionnels côtoient les centres commerciaux modernes à la sauce occidentale, qui voient apparaître petit à petit les grandes marques que nous connaissons tous. J’ai souvent discuté avec Gladys de cette dualité, lui disant que son pays étant en voie de développement, la modernité, l’industrialisation et le consumérisme allaient s’installer de plus en plus au détriment de ce mode de vie traditionnel. Elle en est bien consciente.

Au revoir ma zone de confort

J’ai donc passé un mois et demi au même endroit. Une zone de confort s’est vite installée. J’avais pris mes habitudes : levé à 7h00, p’tit déj’ à 7h30, cours à 8h00 retour à 13h00. L’après midi une petite excursion et/ou devoirs, puis généralement entre 16h00 et 18h00 un petit tour en ville pour manger une pâtisserie et boire un cappuccino dans mon petit café préféré. Bref une petite vie tout à fait normale.

Mais maintenant, il est temps de repartir. D’autres contrées m’attendent et j’entends le Machu Picchu qui m’appelle. J’ai rempli mon sac et l’ai chargé à nouveau sur mon dos « P’tain qu’il est lourd ce con » me suis-je dit. J’avais oublié que mon compagnon de route peut aussi être un lourd fardeau. C’est un peu comme un nouveau départ vers l’inconnu. Sauf que cette fois, je sais à peu près à quoi m’attendre car j’ai de l’expérience.

C’est toujours la galère

J’aimerais bien te dire que je pars le cœur léger, mais ce n’est pas le cas. En effet, je ne peux toujours pas utiliser ma carte de crédit ! J’ai bien reçu la nouvelle, mais je n’ai pas le code. C’est mon père qui doit le recevoir en France. Et visiblement, il y a eu une coquille au niveau de l’envoi. Bah je m’en doutais, deux adresses différentes c’est trop compliqué pour un système administratif Français. Les mecs ne pouvaient pas comprendre du premier coup.

J’ai donc demandé un autre envoi la semaine dernière, mais je n’ai toujours rien. Il reste encore deux jours, mais je n’y crois plus vraiment. Trois semaines que ça dure quand même… Je suis usé et blasé. Trois semaines à espérer que les gens aient fait leur boulot correctement. Trois semaines à faire attention au moindre sou. Trois semaines à attendre sans pouvoir être acteur de la situation. Juste envoyer des mails et attendre, je déteste ça, je n’en peux plus.

Et il y a toujours cette idée dans ma tête qui me dit que je vais peut-être devoir rentrer plus tôt que prévu. Il est fort probable maintenant que j’arrive au Pérou sans pouvoir utiliser ma carte. Le plan c’est de changer les 150 dollars qu’il me reste, de me rendre au comptoir Western Union le plus proche et de retirer l’argent généreusement envoyé par ma famille.

Et après ? Et après je ne sais pas. D’ici là je l’aurai reçu ce pu**** de code quand même. Faut pas pousser non plus car ça serait vraiment un manque de chance. Bon allez, d’ici demain ou mercredi je devrais l’avoir quand même : méthode Coué !


Pour conclure, je reviendrai à coup sûr au Guatemala. Je le place en première position car je n’ai pas pu explorer ce pays qui regorge de paysages magnifiques. Atilan, Coban, Tikal font notamment partie des endroits que j’aurais voulu visiter, ça sera pour la prochaine fois.


 

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