Rotorua et le parc de wai-o-tapu sont les lieux idéals pour découvrir les phénomènes géothermiques de la Nouvelle Zélande. Donc aujourd’hui, bains d’acides bouillonnants, piscines chimiques et autres joyeusetés peu ragoutantes mais colorées sont au programme de la visite.
Rotorua
Rotorua c’est un peu la capitale de Nouvelle-Zélande de la géothermie, c’est-à-dire la chaleur qui se dégage de la jolie planète sur laquelle nous vivons et dont j’ai fait l’expérience à hot water beach.
Dans cette région de l’île nord, tu peux voir et entendre la Terre respirer et même la sentir vivante. Et quand je dis sentir, je parle au sens propre comme au figuré. Car on ne va pas se mentir, à Rotorua, ça schlingue un peu l’œuf pourri ! En fait, c’est l’odeur du soufre qui émane des profondeurs de la planète et qui s’échappe via des fumerolles ou des sources chaudes. En effet, en ville, ça fume un peu partout et notamment dans un parc proche du centre ville.
Visite du parc Wai-o-Tapu
C’est quoi Wai-o-Tapu ?
Le parc naturel de Wai-o-Tapu est une réserve où ces phénomènes géothermiques sont légions. Ici, ce qui est enfoui au cœur de la planète fait surface sous forme d’une explosion de couleurs, comme sur la palette d’un peintre. Elles sont dues aux différents minéraux qui composent le sous-sol.
- Jaune => Soufre,
- Orange=> Antimoine,
- Blanc=> Silice,
- Vert=> Arsenic,
- Rouge/brun=> Oxyde de fer,
- Noir=> Soufre et Carbone,
- Violet=> Manganèse.
Ce site est la conséquence de nombreuses éruptions volcaniques qui se sont produites il y a 150 000 ans. Il est situé sur une faille terrestre de 250 km de long
La piscine de boue
La visite commence par une piscine de boue bouillante. Le gaz s’échappe en faisant des « bloup, bloup » comme un velouté épais qui bout dans une marmite. Ça explose et ça fume, on croirait un décor de film d’aventure genre : « ah, maintenant il faut traverser le marais maudit, personne n’en est jamais sorti… »
Le parc de Wai-o-Tapu et ses couleurs
J’entre ensuite dans le parc lui-même qui s’articule autour de cratères fumants, d’étangs bouillonnants et de piscines chimiques. Il y a aussi un lac dans lequel une bonne partie de tout ce mélange peu ragoûtant fini sa course. Malgré le soleil qui tape, la chaleur du sol et les vapeurs qui s’en dégagent, il vaut mieux éviter de se baigner pour se rafraîchir dans ces bouillons infâmes.
C’est très étrange à regarder. J’ai l’impression de voir un environnement pollué par les rejets d’une quelconque usine chimique. Mais pour une fois, ces phénomènes ne sont pas provoqués par l’homme, mais par la planète elle-même donc c’est complètement naturel. Pourtant, tout autour de ces piscines fumantes colorées pleines de poison il y a de la vie, la végétation s’est adaptée à cette atmosphère et à cette terre acide.
L’odeur du souffre est omniprésente dans le parc. À tel point que ça me prend à la gorge et me retourne un peu l’estomac. Bien que mes découvertes soient fantastiques, la visite n’est pas des plus agréables. Pour le final, la visite se termine par une piscine de soufre dont la couleur est surréaliste.
Comment se rendre à Wai-o-Tapu
Sans véhicule, il est possible de s’y rendre grâce à des tours guidés.
Si l’enfer existe ça doit ressembler un peu au parc Wai-o-Tapu. Ce fut une découverte très intéressante. Une fois de plus, c’était la première fois que je voyais quelque chose comme ça. Rotorua et son parc national méritent la visite.
