J’ai risqué délibérément ma vie en descendant la route de la mort en VTT en Bolivie. Comme tu peux le constater, j’ai survécu. C’est une belle performance ! Je te raconte ici cette journée qui s’est déroulée à fond les ballons sur ce chemin sinueux de montagne.
Descendre la route la plus dangereuse du monde en VTT
LE TRUC à faire quand tu es à La Paz, capitale de la Bolivie, c’est la descente en VTT d’El camino de la muerte (lis ça à haute voix avec un accent espagnol)… Avoue que ça sonne bien.
Ce chemin de la mort, c’est la route la plus dangereuse du monde, celle où il y a eu le plus de morts dans le monde. Eh oui, c’est en Bolivie qu’elle se trouve. En tout cas, c’est ce qu’il se dit, je n’ai pas fait une recherche de statistiques. Appelée aussi la route des Yungas, c’est en fait, c’est une piste pas super large à flanc de montagne : d’un côté la paroi rocheuse, de l’autre le vide.
Nombreux sont les véhicules qui sont tombés quelques centaines de mètres plus bas. Aujourd’hui, la partie la plus dangereuse se contourne grâce à un nouvel itinéraire. Et pour le plus grand bonheur des touristes à la recherche de quelques sensations fortes, il est possible de descendre la partie abandonnée en vélo.
Le départ
J’ai réservé un tour dans une agence pour 400 BOB. Sur le bureau, quand le mec me donne des informations sur le tour il y a écrit 500, mais il me le fait à 400 sans que je ne demande rien. Je lui demande alors pourquoi. Il me répond «parce que tu es Français». Bon ok, tant mieux je ne vais pas me plaindre. Effectivement, ce jeune très sympathique essaie d’apprendre le français. Dans l’agence, c’est d’ailleurs une version française de «Despasito» avec sous-titre qui passe.
Bref, le lendemain me voilà dans le minibus de l’agence en route pour une journée de descente. Je suis avec quatre autres Français. Mais avec nous, il y a aussi un autre minibus de la même agence plein d’anglophones qui n’ont pas le même guide. Nous passerons la journée tous ensemble, mais sans vraiment nous mélanger chacun restant dans le groupe de sa langue natale.
Nous arrivons au point de départ, un endroit magnifique au bord d’un lac. Distribution des vélos et de l’équipement. Bien sûr, malgré le fait que j’ai indiqué ma taille lors de l’inscription pratiquement tout est trop grand. Après un petit briefing et la photo de groupe, tout le monde se met en selle !
La première étape sur le bitume
La première heure, la descente se fait sur une route d’asphalte. Pas besoin de pédaler ! ça roule tout seul, je me la joue comme dans Mario Kart, sans toucher les freins. Sauf que là, je ne finis pas dans un mur comme dans le jeu. La descente est pépère, je retrouve un peu mes sensations de motard. Après une heure, nous remontons dans le minibus, car il y a dix kilomètres de montée avant le point de départ de la route de la mort. Ben ouais, on ne va pas les faire en vélo ! On n’a pas payé pour pédaler non plus, ce n’est pas dans le contrat !
Descente de la route de la mort en VTT
Nous voilà en haut. On peut apercevoir la fameuse route de la mort qui serpente à flanc de montagne. Un petit casse-dalle, quelques consignes de sécurités et c’est parti !
Ce coup-ci ce n’est plus la même chose. La piste chaotique pleine de trous et de pierres secoue le VTT comme un vieillard atteint de la maladie de Parkinson. Je descends à toute allure, j’attaque les virages à la corde et je double quelques membres du groupe un peu plus frileux que moi.
Cette fois, j’utilise les freins. Dès que je le peux, je donne quelques coups de pédales pour prendre plus de vitesse et relancer le rythme. Quel pied ! C’est vraiment cool et prenant, et quelles sensations, je m’éclate comme un dingue !
Quand soudain dans un tournant, une pierre me fait perdre le contrôle de mon deux roues. C’est la chute. Bim ! La tête directe dans le mur. Mon cou fait un gros « crack » et me voilà assis dans le caniveau. Une chance que je sois tombé de ce côté, car de l’autre c’est le vide.
Piouufff, quelle chute, en tout cas, ça fait un truc à raconter ! Et puis ça aurait été moins marrant si je n’étais pas tombé. Je ne me démonte pas pour autant. Je remets mes cervicales en place, remonte sur ma bicyclette et rattrape le groupe.
La suite et fin de l’excursion se passe très bien. Je me fends la gueule et me fais quelques frayeurs qui font monter l’adrénaline. En haut, il faisait froid, mais à la vitesse à laquelle on descend l’air se réchauffe vite, les couches de vêtements sautent les unes après les autres. Quelques arrêts permettent de prendre le temps d’admirer le paysage et de prendre des photos.
Nous finissons la journée dans un hôtel avec piscine ainsi qu’un buffet à volonté que je dévalise tellement je suis affamé.
J’ai une vidéo de ma descente sur ma chaîne YouTube :
Pour conclure, même si La Paz n’a pas vraiment d’intérêts tu seras obligé d’y passer, car c’est la plaque tournante du pays qui dessert toutes les destinations. Du coup, profites-en pour faire cette fameuse descente de la route de la mort en VTT, c’est vraiment extra, pas besoin d’y aller comme un fou comme moi pour en profiter. Tu peux aussi y aller tout doux, à ton rythme et admirer du paysage. Mais franchement, ne rate pas cette occasion.
Descente de la route de la mort, quelle agence choisir ?
Je suis passé par l’agence Barro Biking. Sagarnaga 383, La Paz, Bolivie. Pour 400 BOB (48 €) tu as droit à un VTT suspendu, tout l’équipement (casque, protections, vêtements imperméables), un t-shirt, deux repas (dont celui de l’hôtel) et un DVD avec toutes les photos et vidéos prisent par le guide ! ça vaut franchement le coup.