L‘île de Pâques et ses fameuses statues géantes : Les Moaïs. C’est le genre de lieu que tu vois uniquement dans des reportages de voyages que tu regardes avec curiosité, en te disant qui tu n’iras jamais tellement ça parait loin et inaccessible.
Ce curieux petit paradis fait partie du chili et se situe à « seulement » six heures de vol de Santiago. Il aurait été dommage de passer à côté alors qu’elle est si proche. Je me suis donc rendu sur cette petite île perdue au milieu du pacifique à la découverte des énigmatiques Moaïs. Mais cette fois-ci, je ne suis pas seul !
Les retrouvailles
Avant de te raconter mon petit séjour sur l’île, je vais te parler des quelques jours qui ont précédé mon départ. J’arrive donc à Santiago à 8 h 30 du matin, je dois retrouver en ville Jean-Baptiste mon ami d’enfance qui vient me rejoindre au Chili pour quinze jours. Les retrouvailles sont chaleureuses et voir un visage (très) connu me fait bien plaisir. Pourtant, j’ai l’impression que la dernière fois qu’on s’est vu, le jour de mon départ, c’était hier.
Assis à la terrasse d’un café nous discutons depuis quelques heures déjà. Il faut dire que j’ai beaucoup de choses à raconter ! Puis, nous sommes rejoints par Pierre, un ami qui habite Santiago et qui va nous héberger durant notre séjour. Il vit en collocation avec Marion et Cécile, deux autres Françaises qui travaillent avec lui. Bref, je suis passé de voyageur solitaire à membre d’un petit groupe d’expatriés vivants ensemble et franchement, ça ne me déplaît pas.
Une petite soirée est organisée à l’appartement. Il y a une vingtaine de personnes je discute un peu de tout avec tout le monde, mais surtout de voyage, de mes découvertes et expériences. Il y a notamment deux autres Toulousains, nous sommes donc cinq à venir du Sud-Ouest. Le monde est tellement petit. En tout cas avec tous ces accents du Sud je me sens comme à la maison !
Ça parle chocolatine ainsi que produit du terroir, et la phrase « ici, j’ai un plan saucisse de Toulouse » restera gravée dans ma mémoire à tout jamais tellement j’ai ri. Je pense que seuls les Français sont capables de parler autant nourriture dans une soirée.
Après tant de mois passés seul et « isolé », ça fait un bien fou de rencontrer des personnes sympathiques, parler sa langue natale (et même régionale) et surtout rire jusqu’aux larmes. Bref, j’ai passé un excellent moment.
Visiter l’île de Pâques
Pourquoi ce nom ?
Rapa nui. C’est l’autre nom de l’île de Pâques, mais selon Wikipédia ce serait plutôt « Te pito o te henua ». Rapa nui étant en fait le nom et la langue du peuple originaire de l’île. Mais pourquoi l’île porte-t-elle ce nom ? Eh bien, il lui a été donné par l’explorateur qui l’a découverte un dimanche de Pâques 1722, c’est tout bête. Voilà pour le petit point de culture que tu pourras fièrement étaler telle de la confiture devant un public bouche bée face à ton savoir infini.
L’arrivée à Hanga Roa
Nous voilà donc sur le tarmac de l’aéroport de l’île, la première chose qui nous frappe c’est la chaleur, il fait au moins dix degrés de plus qu’à Santiago. Nous achetons dans le hall de l’aéroport le ticket qui donne accès à l’entrée des sites, puis nous sortons.
La gérante de notre hébergement est venue nous chercher et nous accueille un collier de fleurs. De quoi nous faire ressentir que nous sommes bien sur une île au milieu du pacifique. Nous arrivons vite à notre petite cabaña. Une charmante maisonnette en bois, au milieu de diverses plantes et fleurs tropicales, qui s’avère beaucoup mieux que ce que l’on pensait. Avec trois lits au lieu d’un et surtout moins chère que prévu ! La bonne surprise qui fait plaisir quoi, le séjour commence bien.
Hanga Roa est la seule ville de l’île. Elle transpire la tranquillité et la quiétude, ici le stress n’est qu’un vague concept inconnu, les modestes cabanes en bois se font une petite place au milieu de la végétation, ont est bien loin du béton de Santiago.
4 choses incontournables à faire sur l’île de Pâques
La toute première chose à faire pour visiter cet endroit paradisiaque, c’est de louer un véhicule. Scooter, quad ou voiture les choix ne manquent pas.
1. Voir le cratère Rano Kau
Le lendemain de notre arrivée, nous louons des scooters pour 24 h pour faire le tour de l’île. Nous nous rendons tout d’abord à Orongo et son magnifique cratère du volcan Rano Kau.
Nous longeons ensuite la côte verdoyante et son océan déchaîner à l’eau limpide pour nous rendre à divers points d’intérêts touristiques.
Les arrêts que nous faisons nous permettent de voir quelques vestiges des fameuses statues monolithiques de l’île : les « Moaïs ». Mais la plupart sont en piteux état, ou renversées le visage dans le sol, rien de transcendant.
2. Voir le volcan Rano Raraku et la carrière de Moaïs
Puis nous arrivons au volcan et à la carrière Rano Raraku. Le cratère est moins impressionnant que le précédent. Par contre, la carrière est pleine de sculpture ! On ne peut rester que bouche bée devant ces énormes statues.
L’une d’elles se détache plus particulièrement du lot, c’est celle que l’on voit le plus sur les photos et les cartes postales ou même les reportages. En regardant cet énorme visage sculpté, nous ressentons une sorte de sérénité. En effet, la statue dégage du charisme et force le respect.
3. Ahu Tongariki
Un peu plus loin, il y a Ahu Tongariki. Un lieu où quinze Moaïs gigantesques sont alignés et se dressent dos à l’océan. Ici, la sensation que l’on ressent face à ces quinze colosses de pierre est encore plus grande, c’est mystique. On ne peut que dire « whaow… »
Nous avons pour projet de revenir ici le lendemain matin dans le but d’assister au lever de soleil et continuer la visite de l’île de Pâques. En attendant, nous rentrons à l’hôtel.
4. Assister au lever de soleil.
Boum ! Le lendemain matin nous revoilà au même endroit, j’ai envie de dire qu’il n’y a rien à dire. C’est presque surréaliste comme vision.
Lorsque nous repartons, il commence à pleuvoir, et ça durera pendant tout le chemin du retour, c’est une pluie diluvienne qui s’abat sur nous. Pour le coup, on peut dire qu’on se fait tabasser par mère Nature ! L’averse est tellement violente que la pluie fait mal au visage, nous sommes obligés de nous protéger avec la main pendant que nous conduisons à trente à l’heure.
Moi je suis mort de rire tout seul sur mon scooter tellement la situation est grotesque et incongrue. Je m’attends à voir débarquer Noé et son arche d’une minute à l’autre. Quand nous arrivons, nous sommes trempés, et nos chaussures aussi. Du coup, nous annulons nos projets pour l’après-midi et choisissons le resto plutôt que la rando. Nous reprenons l’avion le lendemain matin pour Santiago.
Voilà, ce petit coin de paradis est génial, magique et mystérieux. Malheureusement, les intempéries nous ont empêchés de tout voir, mais nous avons fait les incontournables. En fait, de ce que nous avons pu observer, à cette époque de l’année, il pleut tous les matins jusqu’en début d’après-midi. Nous avons déjà l’envie d’y retourner à la belle saison pour finir ce que nous avons commencé.
Conseils pour visiter l’île de Pâques
Elle est accessible seulement par avion et seulement depuis Santiago, il y a un à deux vols par jours.
Quand y aller ? Le climat est subtropical, donc la meilleure période pour s’y rendre c’est durant l’été austral de décembre à mars. C’est le mois de mai qui est en général le plus pluvieux.
Pour visiter l’île, la meilleure solution est de louer un véhicule: scooter, quad ou petite voiture.