Aujourd’hui au menu j’ai pour toi quelques petites péripéties japonaises. Le genre de trucs qui n’arrivent qu’en voyage et pour certaines seulement au Japon.

La fausse joie

À Kanazawa j’entre dans une salle de jeux remplie de machines à pince, tu sais comme dans les fêtes foraines. C’est très répandu au Japon. Toutefois ici, pas de peluches à gagner, mais des figurines dans leurs boites. Je décide de tenter ma chance et de perdre quelques pièces dans un de ces attrape-couillons qui renferment un lot qui me plait bien : une belle figurine de Goku.

À la première pièce, pas de surprise, la pince tombe sur la boite qui repose sur deux petites barres, remonte en glissant sur les parois de la boite et revient à son point de départ vide. Je retente le coup, mais cette fois un miracle à lieu. Les deux crochets de la pince se referment sous la boite pile-poil au centre, si bien que lorsqu’elle remonte et revient, elle emporte avec elle l’objet de ma convoitise qui tient dans un équilibre si frêle que la moindre petite secousse pourrait le briser.

C’est la victoire ! Après seulement deux pièces, quelle chance ! Mais au moment où la pince libère sa prise, la boite se coince dans le trou dans lequel elle est censée tomber pour que je la récupère.

Je fais alors venir un des employés pour qu’il me donne mon gain, mais au lieu de ça il replace la boite sur son perchoir d’origine, quel dégoût ! Pour moi, c’était gagné, mais apparemment pas pour lui. Dans ma tête, j’ai insulté le gars dans toutes les langues possibles et imaginables, mais en vrai je n’ai rien dit et je suis reparti sans dépenser un sou de plus, avec ma déception sous le bras.

Le cadeau étrange

Toujours à Kanazawa, alors que je me balade dans un parc. Un vieux monsieur m’interpelle. Bien sûr, je ne comprends rien à ce qu’il me dit, mais je comprends qu’il me demande de tendre la main, ce que je fais. Il me donne alors deux graines, deux sortes de glands pour être plus précis, en m’indiquant que ce sont les fruits de l’arbre à côté de nous.

Je le remercie et reprends ma route en me demandant : « Mais pourquoi il me donne des glands ce vieux fou ». Et puis, je me suis dit que peut être, pour lui ça signifiait beaucoup, un peu comme s’il donnait un petit bout de son pays et de sa culture à un étranger. C’est ça ou alors il a simplement voulu se moquer d’un touriste, je ne vois pas d’autres explications.

Quoi qu’il en soit, une fois rentré en France, j’ai réussi à en faire germer une et j’ai donc eu pendant deux ans un petit arbuste venant du Japon, super sympa pas vrai ? Malheureusement à mon retour de mon tour du monde il était mort, mais non, je ne balancerai pas la personne à qui j’en avais confié la garde.

Le joueur de flûte

À Tokyo l’énorme capitale du Japon, alors que je me balade sans buts sur la rive de la rivière Sumida, je tombe sur un homme qui joue de la flûte traversière sous un pont. Je m’arrête pour l’écouter. Une fois son morceau terminé il se retourne et nous commençons à discuter, il parle un peu anglais. Il m’explique qu’il vient ici pendant ses jours de congés pour se détendre.

Il me demande d’où je viens et lorsque je lui dis que je suis Français, il réfléchit quelques secondes puis se met à jouer un truc bien français : « L’hymne à l’amour » d’Édith Piaf, comme ça, juste pour moi, pour me faire plaisir. Bon, je ne suis pas très fan de ce genre de musique, mais là je dois avouer que le geste de cet homme m’a touché.

Une soirée dans un maid café

C’est quoi un maid café ?

Je me suis rendu dans un de ces fameux « maid café » du quartier de Akihabara. C’est une « attraction » incontournable du Japon. Mais un maid café c’est quoi ? Me demandes-tu. Eh bien, c’est un café où les serveuses, qui n’ont généralement pas plus de la vingtaine, sont habillées en soubrette et chouchoutent le client allant même jusqu’à l’infantiliser.

Alors je te vois venir avec tes idées mal placées, mais sache qu’il n’y a rien de grossier, salace, obscène ou même sexuel. Un maid café n’est pas ce qu’on appelle poliment par chez nous un « bar à hôtesses ». C’est un lieu où il règne une ambiance bon enfant et même rigolote. Tu y manges des plats en formes de nounours, de chatons ou encore de petits lapins.

Les serveuses sont toujours de bonne humeur et enjouées comme si elles étaient sous acide, et elles chantent généralement des chansons niaises avec une voix haute perchée. Bref, pour entrer dans un Maid café autant te dire qu’il vaut mieux ne pas se prendre au sérieux et avoir une bonne dose d’autodérision, car il n’est pas rare de se retrouver avec des oreilles de chat ou de lapin sur la tête en faisant une danse ridicule.

Dans le café

Me voilà donc dans une rue du quartier électrique où une des serveuses en question qui sert de rabatteuse me propose d’entrer en me tendant un flyer publicitaire. Le café se trouve à je ne sais plus quel étage d’une tour. Au Japon, beaucoup de magasins, restaurant ou autres sont dans des immeubles. Elle m’accompagne dans l’ascenseur et pendant qu’il monte, elle parle dans un talkie-walkie. Je suppose qu’elle dit un truc du genre : « Attention les filles j’arrive avec un nouveau client, c’est un touriste ».

C’est alors que les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Je suis soudainement accueilli par trois demoiselles souriantes qui me lancent en cœur un grand irashaimase (bienvenue) en s’inclinant pour me saluer. L’une d’elles m’installe à une table, elle apporte une petite bougie électronique éteinte et me demande de compter jusqu’à trois puis de souffler dessus, je m’exécute : 1 2 3 souffle… Magie, la bougie s’allume. Ma serveuse me congratule en tapant dans les mains et en sautillant comme une jeune mère qui voit son enfant faire ses premiers pas seul.

Elle me fait un peu la conversation, me demande mon prénom, d’où je viens, tout ça, tout ça. Puis me donne le menu. Elle m’explique alors que pour l’appeler il faut que je place mes mains fermées, doigts vers l’extérieur (comme pour faire toc toc) de chaque côté de mon visage et que je fasse « miou, miou », oui c’est ridicule et/ou bizarre, mais j’ai testé, ça marche !

La rencontre

Au cours de la soirée, alors que je termine mon repas, deux Japonais un peu éméchés m’invitent à leur table. Comme ça juste pour discuter et surtout par ce que je suis un étranger, la communication est difficile, seul l’un d’entre eux parle anglais et encore très peu. Mais nous arrivons toutefois à discuter.

L’un d’eux me dit qu’il s’appelle Go Suzuki. Je crois alors qu’il se moque de moi, c’est vrai quoi, on dirait un slogan publicitaire pour la marque de moto ! « Allez, GO SUZUKI ! ». Mais il me montre sa carte de visite et effectivement, son prénom c’est Go et son nom c’est Suzuki. Au passage, il me balance qu’avec mes yeux ronds et surtout mon grand nez, il était certain que j’étais Français. Bah je ne peux pas lui en vouloir, il a raison.

Son collègue me fait rire, il ne parle pas anglais, juste quelques mots, mais il essaie tant bien que mal de communiquer avec moi. Généralement, les deux premiers mots de la phrase sont en anglais, puis il s’arrête de longues secondes pour réfléchir, ce qui a l’air vu son visage, de lui demander un effort violent, et finalement il termine en japonais. Bah, du coup je ne comprends pas.

Ils sont impressionnés de voir que je parle un tout petit peu japonais notamment quand Go me demande d’appeler son collègue Imamoto chan au lieu de san, et que je lui demande pourquoi. En effet au Japon chan et le suffixe normalement utilisé pour les enfants (en fait, c’est pour le taquiner). Bref, nous passons une excellente soirée ensemble et ils sont tellement sympas qu’ils ramassent même ma note ! Le lendemain, je leur ai envoyé un mail pour les remercier.

La politesse au Japon

Les Japonais sont très polis, trop parfois. À Hongu alors que je m’apprête à sortir de mon auberge traditionnelle, le gérant m’entend et sort vite de son bureau pour me dire au revoir, sauf qu’à l’entrée des auberges il faut enlever ses chaussures. Avant de sortir, je dois donc remettre mes chaussures et faire les lacets, le mec est resté à côté de moi, droit comme un i, sans dire un mot, pendant toute la durée de l’opération, j’ai des chaussures de rando, c’est long à lacer des chaussures de rando. Je ne t’explique pas le niveau de malaise que j’ai ressenti !

Le passager étrange du métro

Dans le métro tokyoïte, il n’est pas rare de croiser des gens un peu excentriques. Moi je suis tombé sur la crème de la crème, la cerise sur le gâteau. À quelques sièges du mien il y avait un homme avec un masque de luchador mexicain (un masque de catch quoi…) un pantalon de cuir, une veste du SWAT (unité d’élite de la police américaine) et un large collier de cuir avec au bout une grosse chaîne. Une vision spectaculaire quoi !

Je suis certain que même dans les soirées « cuir et moustache » allemandes on ne voit pas ça. Je n’arrivais pas à décrocher mon regard de cet hurluberlu ! Le pire, c’est que pour les autres usagers ça paraissait tout à fait normal. Alors que pour moi c’était une situation extraordinaire. Attends, dans le métro en France, le mec il ne passe même pas les portes de la station. Il se fait embarquer direct par les flics. Décidément, ce n’est pas la même culture…


Et voilà pour ces quelques anecdotes sur mon voyage au Japon. J’espère que ça t’a plu, en tout cas moi, ça m’a rappelé de sacrés souvenirs. Désolé il n’y a pas de photos dans cet article, mais dans les maid cafés, c’est interdit d’en prendre et pour le reste se sont des situations inattendues alors bon… À bientôt !

Je te laisse avec une petite vidéo de ma chaîne YouTube sur ces anecdotes.


 

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