Tokyo : la capitale du japon. C’est la mégapole par excellence, une ville gigantesque de plus de treize millions d’habitants. Tantôt effervescente et bouillonnante, tantôt calme et paisible, cette incroyable cité où cohabitent la modernité et le traditionalisme ne cesse d’étonner ainsi que de fasciner les touristes de tous les horizons. Aujourd’hui, je t’emmène avec pour une découverte rapide des quartiers les plus connus de la « capitale de l’est ».

Comme pour celui sur Kyoto, cet article est plus une description des différents quartiers à visiter à Tokyo qu’un récit de voyage à proprement parler. Mais ne t’inquiète pas, tu vas quand même découvrir plein de trucs. Et je commence avec le quartier dans lequel j’ai élu domicile.

Le quartier de Asakusa

Situé le long de la rivière Sumida, calme et tranquille, Asakusa est le quartier historique de la ville. C’est ici que se trouve le plus vieux temple bouddhiste de la ville : le Senso-Ji et sa pagode. Avant d’accéder au temple, il faut franchir le kaminarimon : « la porte du tonnerre », c’est un grand portique avec en son centre une énorme lanterne rouge.

Asakusa kaminarimon

Une fois cette porte géante et son lot de touristes passés, il y a derrière une allée de boutiques qui vendent divers produits artisanaux et traditionnels. Puis finalement, l’entrée du temple apparaît. D’un rouge éclatant et d’un blanc immaculé, elle est aussi décorée de trois grosses lanternes.

Tokyo-Asakusa-temple

Tokyo Asakusa pagode

Dans ces articles sur le Japon, je te parle souvent du sens de l’esthétique des Japonais, eh bien figures toi que dans ce quartier, de l’autre côté de la rive, j’ai trouvé le parfait contre-exemple de ce fait, regardes ça :

crotte

Oui… C’est bien quelque chose qui ressemble à un étron géant doré que tu es en train de regarder. Alors évidemment le projet de base ce n’était pas de couler un bronze sur le toit d’un building. En fait, ce bâtiment est une brasserie et cette sculpture chose représente une bulle de bière qui monte vers le ciel.

Mais le problème c’est que la mairie de Tokyo a refusé que ce qui devait être le symbole de l’ascension de l’entreprise soit posé à la verticale. Du coup, les mecs se sont dit : « On l’a payé, on le met » alors, ils ont posé le truc à l’horizontale… Voilà, c’était l’histoire de ce que les Japonais appellent « la crotte de chien ».

Le quartier de Akihabara

En totale opposition avec Asakusa, Akihabara qu’on nomme aujourd’hui « la ville électrique », était autrefois le quartier de l’électronique à Tokyo. On y trouvait de tout concernant ce domaine. Bien qu’il le soit toujours, au fil des années il est aussi devenu le quartier des geeks et des otakus. En fait, ces termes désignent les fans et passionnés de jeux vidéos, mangas et animés.

Le quartier est donc une succession de salles de jeux d’arcades, de magasins d’électronique, vendeurs de mangas, de boutiques de figurines. Le tout situé dans des buildings aux façades recouvertes de publicités géantes et d’enseignes de néons plus flashy les unes que les autres.

Tokyo Akihabara

À la nuit tombée c’est un vrai feu d’artifice de couleurs électriques.

Akihabara nuit

C’est aussi dans ce quartier que se trouvent les incroyables et curieux maid cafés, mais j’en parlerai dans un prochain article.

Le quartier de Shibuya

Plus qu’un arrondissement qu’un quartier, c’est le haut lieu de la mode et de la « branchitude ». Le fer de lance de cet endroit est l’immeuble Shibuya 109. C’est une tour centre commercial qui réunit des centaines de boutiques sur huit étages. Ici aussi, la publicité est partout, les écrans géants sont légion dans ce temple dédier à la consommation.

Shibuya 109

Tokyo Shibuya

On y trouve aussi le plus grand carrefour du monde. Connu pour ses cinq passages piétons, dont un en diagonale. Ce n’est pas moins de deux mille cinq cents personnes qui se croisent en ce lieu aux heures de pointe !

Shibuya carrefour

Ici, le point de rendez-vous que tous les Japonais connaissent est au niveau de la statue de Hachiko le chien fidèle. Hachiko accompagnait tous les matins son maître à la gare puis, le soir, il revenait pour attendre son retour. Mais un jour, son maître mourut au travail. Cependant, le chien continua à revenir tous les soirs pour l’attendre. Ainsi lors de la mort de l’animal les Japonais érigèrent une statue en son honneur.

Shibuya Hachiko

Les quartiers de Harajuku et Yoyogi

Harajuku

Faisant partie de l’arrondissement de Shibuya, Harajuku est le rendez-vous des jeunes aux looks excentriques qui s’habillent en visual kei, gothic lolita, fashion lolita. Si tu ne comprends rien à ces termes, dis-toi simplement que ça consiste à s’habiller de manière extravagante pour se donner du style. Tout se passe essentiellement dans Takeshita-dori. C’est une rue de quatre cents mètres qui grouille de monde, pleine de boutiques de vêtements et de fast-food.

Takeshita-dori

J’adore cette rue ! Non pas pour ses petites boutiques de créateurs ni pour son ambiance survoltée si particulière. Mais seulement pour son stand de crêpes garnies de gourmandises. J’y suis retourné plusieurs fois juste pour m’en offrir, et tant pis pour la queue interminable. MIAM !

crêpes

Le parc Yoyogi

Non loin de Takeshita-dori, il y a la forêt de Yoyogi qui abrite le temple de Meiji-jingu. Le calme et la tranquillité qui y règnent détonnent sérieusement avec le brouhaha et l’agitation de la rue précédente.

Tokyo Yoyogi

Je ne manque pas de remarquer à mon passage d’énormes fûts de vin français exposés. Oui Monsieur, oui Madame : du pinard ! Et je ne te parle pas de cubis de Villageoise. Non là, ce sont des grands crus de Bourgogne. Mon sang franchouillard ne fait qu’un tour ! Pas peu fier que l’un des fleurons de la culture française soit présent ici. Je cherche alors une explication.

vins

En fait, c’est tout simplement un cadeau à l’empereur Meiji, offert par le délégué de la maison Bourgogne à Tokyo pour renforcer les liens d’amitié entre nos deux pays. De l’autre côté, il y a aussi des tonneaux de saké, puis au bout de l’allée le temple.

torii

temple

Le quartier Shinjuku

La gare de Shinjuku

C’est le centre névralgique de Tokyo ainsi que le quartier des affaires. Telles des ouvrières dans une fourmilière, les usagers de l’immense gare de Shinjuku s’agitent, entrent et sortent des souterrains toute la journée.

Il y a deux cents sorties en comptant celles du métro. C’est donc un vrai labyrinthe, d’ailleurs je m’y suis perdu ! Cette gare voit passer trois millions et demi de passager par jour ! Oui, c’est énorme. Aux heures de pointe on est noyé dans la foule et pourtant il n’y a aucune bousculade, à chacun sa voie de circulation, il faut le vivre pour le croire.

Tokyo Shinjuku

L’hôtel de ville

C’est ici que se trouve la mairie Tokyo. C’est un très grand édifice avec de deux tours carrées de chaque côté, comme une sorte de U, dans lesquelles il est possible de monter gratuitement pour avoir une vue panoramique de la ville.

De là-haut, je me rends compte à quel point la ville est immense. En effet à perte de vue ce n’est béton, verre et métal, une jungle urbaine où les gratte-ciel se livrent une compétition. Seule la forêt de Yoyogi se démarque par sa couleur verte et semble lutter contre l’oppressante urbanisation. Par temps clair, on peut même voir le Fujisan, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui.

Tokyo vue

Au passage dans les rues de Shinjuku j’ai croisé Godzilla et Spiderman, l’excentricité japonaise…

spiderman

godzila

Le quartier de Ginza

Comme toutes les grandes capitales, Tokyo a son quartier de luxe. Rien de bien intéressant à mon goût si ce n’est l’architecture des immeubles qui rivalisent d’ingéniosité pour se démarquer. Ici, les riches touristes chinois se promènent avec des valises pour faciliter le transport de leurs achats.

Tokyo-Ginza

Le parc de Ueno

Ueno est le quartier populaire par excellence. Il est surtout connu des touristes pour son parc qui est salvateur pour tout Japonais en quête de tranquillité. On y trouve un étang plein de tortues, canards et carpes koïs.

Tokyo Ueno

Tortues

Tu y trouveras aussi un petit toshogu. C’est un temple en l’honneur du shogun Tokugawa avec une sublime porte dorée.

Togoshu

C’est aussi ici que se trouvent le musée national du Japon et le zoo de la ville.

Musée

Le quartier de Roppongi

Toute bonne mégapole qui se respecte doit avoir son quartier de vie nocturne. C’est en effet la fonction de Roppongi. Il y a toute la panoplie qu’il faut pour se revendiquer « quartier de fête »: Des pubs, des discothèques, des restaurants, des bars à hôtesses, des clubs de strip-tease et des salons de « massage ». C’est ce genre de quartier qui s’éveille le soir venu, à la nuit tombée, mais un peu mort pendant la journée.

Roppongi

C’est aussi à Roppongi que se dresse la Tokyo tower. Alors moi, ce monument je n’en suis pas fan du tout et voilà ce que j’en pense : C’est une pâle copie de la tour Eiffel. En beaucoup plus moche et posée au bord de la route… Le pire c’est qu’entre ses pieds il y a un horrible bâtiment qui ressemble à une usine. Je ne sais même pas ce qu’il y a à l’intérieur, car je ne suis pas rentré.

Roppongi vue

Tokyo tower

Le Palais impérial

Enfin pour finir, j’ai aussi visité les jardins gratuits du Palais impérial. Comme tous les jardins japonais, c’est beau, c’est propre et c’est nickel.

Jardin

Le palais ne peut se visiter qu’en de rares occasions. Ainsi j’ai dû me contenter d’une vue de loin avec en premier plan le pont de Nijubashi qui en permet l’accès.

Pont Nijubashi


Voilà pour ce petit tour d’horizon de cette ville incroyable. Cet article n’est en fait qu’une infime partie de ce qu’on peut voir à Tokyo. En effet, il faudrait des années entières pour connaître tous ses secrets. C’était la première fois que je mettais les pieds dans une mégapole. Tous ces gratte-ciel gigantesques, cette jungle urbaine de tours de verre, d’écrans géants et de panneaux publicitaires démesurés, c’est dingue…

Et que dire de cette foule par moment aussi dense qu’une fourmilière et pourtant sans aucune bousculade tellement la société japonaise est ordonnée. C’est une capitale étonnante et il faut y aller pour vraiment ressentir ce qu’elle a de particulier. Alors tu le prends quand ton billet ?


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