Mardi 31 juillet 2018 11 h. Je fais mon sac pour la dernière fois… C’est la fin de ce tour du monde.

La fin du tour du monde

Eh voilà, l’aventure est terminée. Après treize heures de vol, dix heures d’escale et un vol retardé d’une heure, pour me rappeler une dernière fois que le voyage n’est pas un long fleuve tranquille, me voici en France.

Quelques minutes avant l’atterrissage je regarde par le hublot. Le paysage au sol m’est familier: Des villages, des champs, la ville et la Garonne qui comparée à l’Amazone que j’ai quitté quelques heures plus tôt, m’apparaît comme un mince filet d’eau. Au passage de la douane j’ai affaire à un douanier bien sympathique qui me parle français avec le même accent que le mien.

Je récupère mon sac et le charge une dernière fois sur mon dos. Mon Père, une de mes sœurs et deux amis sont venus m’accueillir à l’aéroport. Je suis content de les voir, mais en même temps ça signifie que maintenant c’est vraiment terminé. Depuis que j’ai posé le pied au sol, la boucle est bouclée. J’ai littéralement fait le tour du monde… Elle est passée bien vite cette année, trop…

Bilan de ce tour du monde

Il est temps de faire un petit bilan de cette aventure. Qu’est-ce que j’ai préféré ? Qu’est-ce qui m’a déçu ? Quelles conclusions je tire de cette année d’errance ? Je suppose que tu as de nombreuses questions de ce type à me poser. Eh bien, je vais tenter de répondre à toutes ces questions que tu pourrais me poser en essayant de ne rien oublier. Mets-toi à l’aise, car je pense que je suis sur le point de pondre un bon gros pavé.

En fait, j’ai tellement de trucs à dire que je ne sais pas par quoi commencer… Ah, je sais, il y a quelque temps j’ai répondu à un mail de Sarah qui a terminé son voyage avec Joëlle, dans lequel elle me demandait, entre autres, ce que ça me faisait d’avoir vu tout ça. Je vais donc commencer par-là, avec sensiblement les mêmes mots.

Une grande réalisation

Ce que j’ai accompli cette année, ce voyage, ce tour du monde me remplit d’orgueil et fierté ! Ben ouais, je n’ai pas honte de le dire, ça devient même mon argument de base et réponse principale pour toutes questions, discussions ou débats:

« Qu’est-ce que tu penses de la situation israélo-palestinienne ? »  » Heuuu… J’ai fait le tour du monde ».

Tu vois, tu m’aurais dit il y a quelques années, « tu vas faire un grand voyage en solo » jamais je ne t’aurais cru ! C’est dingue la vie quand même… Moi qui n’avais jamais quitté la France avant l’âge de trente-cinq ans, j’ai fait le tour du monde… Un truc organisé en six mois, alors que pour certaines personnes c’est le projet d’une vie.

J’ai vu parmi les plus belles choses du monde, rencontré toutes sortes de personnes, je me suis fait des nouveaux amis, appris une nouvelle langue, découvert d’autres cultures et fait des trucs incroyables. Si C’était à refaire, je ferais exactement la même chose. Je n’en changerai pas une minute. Même les pires galères que j’ai traversées sont finalement de bons souvenirs. Certes, je reviens avec un compte en banque pratiquement vide, mais je suis à présent riche de souvenirs et d’expériences et ça, c’est beau!

J’ai sans doute changé un peu après avoir découvert et vécu au milieu de cultures différentes de la mienne. Je suis plus patient, plus tolérant et moins « juge ». J’ai aussi acquis quelques facultés comme celle de pouvoir manger à peu près n’importe quoi, ou encore pouvoir dormir dans n’importe quelles conditions. Bon, je ne pense pas pouvoir rentrer chez le X-men avec ça, mais c’est déjà pas mal.

Voyager seul et longtemps

Nombreuses aussi sont les personnes qui m’ont demandé si ce n’est pas trop dur de voyager seul et aussi longtemps. La réponse à cette question est assez longue.

La difficulté de voyager seul

Si ce « trop dur » signifie difficile, la réponse est non. Voyager, c’est facile. Faire un tour du monde ou un long voyage ce n’est pas compliqué. Le plus dur c’est de faire le premier pas. Ce petit pas qui te permettra de laisser de côté ta routine ainsi que ton petit confort et d’assouvir ton besoin d’aventure et de découverte. Vu du côté de ton quotidien bien huilé qui tourne rond, cette petite distance à franchir te semble être un immense gouffre sans fond. Mais fais-moi confiance, une fois de l’autre côté, tu te rendras compte que ce n’était en fait qu’une simple petite fissure dans le sol.

Le reste est un jeu d’enfant. Passer de ville en ville, de pays en pays. Traverser les mers et les continents ça se fait tout seul. En fait, il suffit de prendre les journées comme elles viennent et de les enchaîner une par une. Des voyageurs comme moi qui partent pour six mois, un an ou plus, il y en a beaucoup. Car en fait ça n’a rien d’exceptionnel. Je ne suis pas une sorte de héros ou je ne suis pas plus courageux qu’un(e) autre, j’ai juste suivi une envie, un besoin.

Me suis-je senti seul pendant ce tour du monde ?

Mais généralement, cette question signifie plutôt « Est-ce que tu ne te sens pas trop seul ? ». La réponse est encore une fois non… En fait durant cette année personne ne m’a vraiment manqué. Il faut dire que je suis quelqu’un d’assez solitaire à la base. Bon, il y a bien des moments que j’aurais aimé partager avec des amis, surtout quand je faisais des trucs bien cool et marrants du genre sand surf, saut à l’élastique et road trip.

D’autre fois lorsque j’admirais un superbe paysage j’avais envie de dire « Whouaa t’as vu comment c’est beau !!! », mais il n’y avait personne avec moi pour partager cette magnifique vue. Toutefois, voyager seul n’a vraiment pas été un souci. De plus être seul c’est déjà beaucoup plus de liberté et beaucoup moins d’embêtements (je reste poli). Et puis en fait, lorsque tu voyages tu es rarement vraiment seul, car tu rencontres toujours d’autres personnes que ce soit pour quelques minutes, quelques heures ou quelques jours.

Une autre chose qui ne m’a pas manqué, c’est le « confort moderne » notamment la télévision. Depuis que je suis rentré, je ne l’ai toujours pas regardée d’ailleurs. Aujourd’hui, je ne pense pas la rallumer un jour. Durant un an, je me suis contenté de peu, j’ai porté pratiquement les mêmes vêtements tous les jours sans que cela ne me dérange. Et je n’avais que pour seule possession mon sac et son contenu, c’est-à-dire environ 16 kg. En fait, nous n’avons pas besoin de grand-chose pour vivre bien.

La fatigue du voyage au long cours

Une chose sur laquelle je voudrais insister c’est que voyager longtemps n’est pas de tout repos, ce ne sont pas des vacances. En effet, tu déménages tous les trois jours et bien souvent tu fais de longs trajets en bus, van, ou train. Tu fais tes visites la journée, puis le soir il faut planifier et organiser la suite du voyage, faire des recherches d’horaires, de lieux, de choses à voir, ça prend du temps.

À cela, il faut ajouter les petites taches quotidiennes comme faire la lessive, les courses et la cuisine (par ce que c’est moins cher que les restaurants). Bien souvent, il faut se lever aux aurores pour les treks et les visites. De plus si tu voyages de nuit, dormir dans un bus, un train ou un avion n’est pas vraiment reposant. Enfin si tu as la bonne idée d’avoir un blog comme moi, un truc que tu veux tenir plutôt sérieusement et publier régulièrement. Ça te donnera une grosse charge de travail en plus.

En fait, tu seras obligé de te faire des journées OFF pour pouvoir te reposer. Ce que J’appelle des journées OFF, ce sont des jours où tu ne fais rien. En tout cas pas de visites. Tu traînes au lit, tu restes à l’hôtel à ne rien glander à regarder des films ou des séries. Bref, tu « chill » comme disent les d’jeunes.

De la lassitude ?

Un an de voyage c’est long. Mais est-ce que j’ai trouvé ça trop long ? Du haut de ma petite expérience fraîchement terminée, je te réponds encore une fois par la négative. Mais c’est un peu long quand même à la fin. En effet, durant le dernier mois que j’ai passé au Brésil je n’avais plus trop envie de bouger, du coup, quand je suis arrivé sur la superbe Ilha Grande, j’y suis resté bien plus longtemps que prévu.

J’ai aussi traversé une période où j’étais un peu blasé par ce que je voyais. Entre le Pérou, La Bolivie et le nord du Chili c’était pratiquement que de la montagne et des rochers. J’en avais assez de l’altitude, assez du froid et des paysages se ressemblant. En fait le secret c’est la variété, il faut varier les paysages et les expériences pour bien vivre le voyage, je pense.

Les plus et les moins

J’avoue que j’ai piqué cette idée de classement à Isabelle que j’ai rencontré au Mexique.

  • Le pays que j’ai le plus aimé : Piouf difficile de faire un choix… Je vais dire la Nouvelle-Zélande, le Mexique, la Bolivie, l’Argentine et le Brésil. Oui, il y en a plus d’un, mais je ne peux pas me décider.
  • Le pays que j’ai le moins aimé : L’Inde. Pas parce que le pays est moche ou autre. Non, l’Inde c’est super beau, il y a énormément de choses à voir et une énorme culture à découvrir. C’est juste à cause du choc culturel et le bruit, OH OUI ! Surtout le bruit… Mais honnêtement, je ne comprends pas les Occidentaux qui vont vivre là-bas.
  • Mes meilleurs souvenirs : La croisière sur le Tucker Thombson en Nouvelle-Zélande, et tout mon road trip dans le pays. Le Snorkeling au Mexique au milieu d’un banc de poissons et ma rencontre avec des tortues vertes, ainsi que mes sauts de gamin dans les cenotes. La nage avec les dauphins roses dans la pampa bolivienne. Les 15 jours à Santiago du Chili et sur l’île de Pâques parce que c’était avec des amis. Les chutes d’Iguazú en Argentine et Ilha grande au Brésil.
  • Les pires souvenirs : L’ascension (et la descente) du Chachani qui fut calamiteuse et le problème de carte de retrait qui m’a maintenu en stress pendant un mois, sans oublier les klaxons en Inde.
  • Les plus grosses galères : Le vol annulé en chine, la carte de retrait bloquée.
  • La plus belle arnaque : La fois où cet enfoiré de chauffeur de taxi jordanien m’a fait payer le double du prix convenu en me menaçant de me laisser sur le bord de la route.
  • Le truc le plus stupide : Quand j’ai raté mon avion de Hong-kong pour la Chine parce que je me suis trompé de jour.
  • Le plus « cocasse » : Quand cette prostituée de Shanghai m’a abordé.
  • Ce qui m’a le plus manqué : Le Crossfit surtout pendant la période des Games (compétition mondiale). Le cinéma, mais je suis allé voir Avenger infinity war en Argentine, je ne pouvais absolument pas passer à côté ! Je l’ai donc vu en Espagnol, quelques phrases sont passées à la trappe, mais j’ai compris 90 % du film.
  • La ville la plus moche : La Paz en Bolivie.
  • La ville la plus belle : Sans hésitation Buenos Aires ! En Argentine
  • Le trajet le plus difficile : Un voyage en train de 22 heures en Chine sans couchette et sur un siège dur. Plus jamais !
  • La plus grosse chute : bon, je n’ai pas arrêté de me casser la gueule durant un an, mais la pire c’est quand je suis tombé sur la route de la mort et que je me suis bouffé le mur. Mes cervicales en craquent encore.
  • La plus belle blessure : Mon pied droit ! Allègrement lacéré par un rocher couvert de coquillages coupants à Ilha grande au Brésil.
  • Les moins polis: Les Chinois !
  • Le voyage le plus roots : Train-couchette de nuit en wagon publique en Inde avec des souris et des cafards…
  • Le plus froid : Les moins quinze degrés sur le Chachani.
  • Les plus jolies : C’est subjectif, mais j’ai trouvé les Péruviennes superbes ! EH non, pas les Brésiliennes.
  • La rencontre la plus sympa : Sarah et Joëlle rencontrées au monastère suspendu et notre soirée passée dans un restaurant.
  • Frappé par la maladie : J’ai été très peu malade, mais une des seules fois c’était au Guatemala, une sorte de grippe, j’ai cru mourir !
  • Le plus sensationnel : Mon saut à l’élastique (raté) en Nouvelle-Zélande.
  • Le plus gros coup de bol : La rencontre avec Isabelle grâce à qui j’ai pu aller à Calakmul à moindres frais, alors que je n’avais aucune idée de comment m’y rendre.
  • La plus grande déception : Le chitzen itza.
  • La rencontre la plus marquante : Jesus et Joanna en Chine qui m’ont aidé lors du vol annulé, mais surtout, qui m’ont permis de récupérer mon chapeau oublié à l’hôtel. Tout simplement l’anecdote la plus inoubliable de cette année de voyage. J’ai retrouvé foi en l’humanité ce jour-là.
  • Je veux y retourner : Tous les pays ! Sauf la Bolivie, car j’y ai fait tout ce que je voulais, j’ai l’impression d’avoir fait le tour…
  • Le plus bel édifice : Le Taj Mahal !
  • Les plus beaux paysages : La Nouvelle-Zélande, oui tout le pays ! Et le Sud Lipez en Bolivie.
  • Le plus étrange : La laguna roja et son rouge vif incroyable au Chili.

Bon, je m’arrête là, mais je pourrais jouer à ça durant des heures.

Et maintenant ?

Eh bien, à présent je vais reprendre un petit train-train quotidien. Du moins pour un temps. L’objectif numéro un étant de renflouer mon compte en banque pour pouvoir repartir le plus rapidement possible. Quand, où, comment, je ne sais pas. Peut-être moins longtemps, peut-être plus, seul ou pas. Bref, il est certain que je ne peux pas m’arrêter de voyager. J’ai encore tellement de trucs à voir et à découvrir à travers le monde, je ne suis absolument pas rassasié.

Le blog

Durant cette année de tour du monde, j’ai aussi découvert que j’aimais écrire et raconter ma vie, ou du moins les parties inintéressantes, aux inconnus. Bien que ce blog fût une charge de travail pendant le voyage, j’ai pris plaisir à l’écrire. Bon, c’est vrai que quelques fois j’ai dû me mettre un coup de pied au derrière pour sortir un article. Mais la plupart du temps, j’avais vraiment envie de partager mon vécu, mon ressenti et mes photos, j’écrivais mes petites aventures touristiques avec enthousiasme.

J’ai été ravie de lire les quelques commentaires sous certains articles et de voir mon nombre d’abonnés monter petit à petit. Apparemment, 201 personnes suivent le blog actuellement (abonnés + visiteurs réguliers). Certes, ce n’est pas énorme, mais il y a un an je suis parti de zéro… Tout ça pour dire que je ne peux pas laisser tomber mes « fans » et donc; le blog va continuer. J’ai encore mes deux premiers voyages à raconter (Japon et Venezuela) et ensuite faire des articles conseils, trucs et astuces. Je pense que maintenant je suis assez légitime pour donner des conseils…

Un nouveau métier ?

En fait l’objectif c’est de pouvoir gagner ma vie en faisant ça. En voyageant et en écrivant des articles, être blogueur voyage. Ça serait énorme non ? D’autres le font, alors pourquoi pas moi ? Oh bien sûr ça sera long et difficile et peut être que je n’y arriverais jamais, mais au moins j’aurais tenté le coup. Pour réussir ce tour de force, j’ai avant tout besoin d’une « communauté » plus importante, il me faut beaucoup (énormément) d’abonnés, de visites, de vues, de likes, de commentaires.

Un blog fonctionne comme une chaîne YouTube, plus il y a de monde qui le suit, plus il est visible. Ainsi lorsque je commencerai à avoir un peu de poids, je pourrai démarcher des agences de voyages et me faire une petite place dans le « milieu » des blogueurs voyage. Inutile de venir me dire que c’est peine perdue et que je suis un grand rêveur, tu perdrais ton temps. Comme le disent si bien les Casseurs flotteurs dans Inachevés:

« …Mais si t’écoutes les personnes qui dorment, les rêves n’arrivent jamais… »

Mais d’abord je dois restructurer un peu le site, car à la base il était juste fait pour ce voyage. Je dois surtout corriger les fautes d’orthographe de tous mes articles et là ; il y’a du boulot !!!! Mais le travail ne me fait pas peur.

Que la force de l’accord du participe passé soit avec moi!


Eh bien voilà pour ce bilan que j’ai mis des plombes à écrire. Pour résumer, c’était génial. Faire ce tour du monde était sans doute LA meilleure idée de ma vie. L’aventure te tente ? Alors, vas-y, saute le pas !

Merci de me suivre, à bientôt pour de nouvelles aventures !


 

panorama acceuil

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Génial, à bientôt pour de superbes aventures!

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