Dans le dernier article, je te disais que j’allais faire, un peu au pif, un tour dans la région de Salta, au nord de l’Argentine. Eh bien sur ce coup-là, je peux dire que j’ai eu le nez fin, car j’ai découvert une région magnifique avec des paysages différents à quelques centaines de kilomètres les uns des autres. En effet, j’ai fait un mini road trip dans la région de quebradas (gorges, ravins) et j’en ai pris plein les yeux. Allez hop ! En voiture mon ami ! Je t’emmène sur les routes d’Argentine.

L’arrivée à Salta

Il est sept heures et demie du matin lorsque j’arrive à Salta après environ dix-huit heures de bus. Alors que je prends un petit-déj’ dans le hall de la gare routière, je suis content de voir qu’il y a un accès internet gratuit, ça fait bien longtemps que ça n’était pas arrivé. Du coup, je peux consulter une carte et rejoindre mon auberge à pied qui n’est qu’à 20 minutes. Pas besoin d’un taxi cette fois, c’est déjà ça d’économisé.

Arrivé sur place, je mets au point mon plan d’attaque pour visiter la région de Salta. Je choisis de louer une voiture pour deux jours pour visiter la quebrada de Humahuaca et la quebrada del rio de las conchas. Certes, c’est plus coûteux que de faire deux tours guidés avec une agence, mais c’est le prix de la liberté (plus de détails dans le carnet pratique à la fin de l’article). J’ai envie de faire le truc à mon rythme, aller où je veux, m’arrêter quand je le souhaite, rester le temps que je veux, partir quand j’en ai envie.

Mais manque de chance, aujourd’hui c’est samedi. Et louer la voiture à partir de dimanche me coûterait plus cher. Je réserve donc le véhicule pour le lundi 10 h jusqu’au mardi 19 h. En attendant, je vais visiter un peu la ville.

Visite de la ville

Salta est une grande ville. Comme d’habitude, je suis parti flâner dans les rues du centre, les allées piétonnes et les parcs. C’est sympa, je trouve qu’il y a une sorte d’atmosphère tranquille, mais vivante. Bon après, rien d’exceptionnel à voir à mon avis. Mais je donne une mention spéciale à l’église colorée de San Francisco.

San fransisco

Non loin de la gare routière, il y a un téléphérique. Il mène à la colline de San Bernardo. Il est aussi possible d’y aller à pied, mais c’est haut, et honnêtement j’ai la flemme de marcher. Je prends donc un ticket aller-retour de télécabine pour me rendre sur la colline.

C’est en fait un petit parc aménagé qui offre une vue panoramique de la ville. Le coin est sans doute en temps normal super chouette. Mais moi, j’arrive au moment où il y a des travaux et la petite rivière artificielle qui normalement enchaîne les cascades est à sec !

Pas de bol. Je suis bien déçu, heureusement que je ne suis pas monté à pied, car sinon un «tout ça pour ça» serait sorti de ma bouche. Toutefois, le lieu a du potentiel, et la balade peut être sympa, je n’ai juste pas eu de chance.

Salta vue

Road trip dans la Quebrada de Humahuaca

Un curieux code de la route

Boum ! Voilà, c’est lundi et je récupère la voiture de location avec une demi-heure de retard par ce qu’elle n’était pas prête. C’est une Logan, rien avoir avec Wolverine le héros des X-men. C’est la marque low cost de Renault. Ce n’est pas un foudre de guerre, mais bon, c’est ce qu’il y avait de moins cher et puis je n’ai pas besoin d’un modèle de compet’ de toute façon.

Ma première demi-heure en voiture s’avère un peu stressante. En effet, je suis en plein centre-ville, ça circule beaucoup, sur deux, voire même trois voies pas forcément délimitées, c’est selon la largeur de la route si ça passe, ça passe… J’ai aussi du mal à comprendre le Code de la route argentin. Je pense que la règle de la priorité à droite s’applique, ou plutôt, elle existe.

En fait aux croisements c’est la règle de celui qui a la plus grosse (voiture) qui s’applique. De plus, ici, les feux de circulation fonctionnent à l’envers : Quand le feu est orange, ça veut dire qu’il va passer au vert, mais ce n’est pas la même chose dans tout le pays bizarrement.

Peu après être sorti de la ville, j’attaque une route sinueuse de montagne en pleine forêt, la route est verdoyante et sauvage. Les enchaînements de virages sur cette petite route ne sont pas sans me rappeler ma fabuleuse épopée en Nouvelle-Zélande.

Visiter la quebrada de Humahuaca

Puis, petit à petit, le paysage change, il devient moins vert, plus sec et aride, la flore se fait plus rare et les arbres sont remplacés par des cactus. J’arrive dans les gorges. La vue se dégage et j’aperçois les montagnes en toile de fond. Apparaît un paysage que je connais bien, celui de la roche et des montagnes érodées par les éléments et le temps : un paysage type «vallée de la lune» visible en Bolivie et dans le désert d’Atacama au Chili.

Salta quebrada de humahuaca

Puis, j’arrive au point d’intérêt principal de cette quebrada : Le montaña de colores. C’est un mélange entre les montagnes penchées de Torotoro en Bolivie et la montagne arc-en-ciel du Pérou. Bref, c’est superbe !

Quebrada de Humahuaca montana de siete colores

Salta quebrada de humahuaca

Enfin, j’arrive à la ville de Humahuaca. C’est un petit village qui ne m’intéresse pas vraiment pour dire vrai. C’est un peu l’Argentine profonde. En fait, ce village ressemble à ceux que j’ai déjà traversés en Amérique latine. Je m’y arrête pour acheter de l’eau et je repars aussi sec dans l’autre direction pour rentrer à Salta.

Le retour : Attention sur la route !

La nuit tombe alors que je suis sur la route, le vent s’est levé, c’est la tempête ! La traversée de la forêt s’avère difficile, il y a des branches cassées sur la route tellement le vent est fort. D’ailleurs, sur ce chemin, il faut être très vigilant, car bon nombre d’animaux se baladent au milieu de la route.

J’ai croisé des chevaux, des vaches, des chiens, des poules, des faucons et même une pauvre chauve-souris qui s’est explosée la gueule sur mon pare-brise. Bref, si tu passes par-là, soit prudent, une chauve-souris sur le pare-brise ce n’est pas bien grave, sauf pour la pauvre bête, mais une vache sur le capot c’est un peu plus embêtant, bye bye la caution !

J’arrive à Salta vers 21 h et il y’a une circulation de dingue, je ne te raconte pas le bordel. J’ai mis une heure pour traverser la ville et trouver une place où me garer.

Road trip dans la quebrada del rio de las conchas

Le lendemain, je me lève à sept heures et je pars aussitôt après le petit déjeuner en direction de la quebrada del rio de las conchas. Il fait encore nuit, mais le soleil se lève alors que je traverse la plaine.

lever soleil

Puis j’attaque la montagne, la route suit une rivière presque à sec qui serpente en contrebas. J’en prends déjà plein les yeux et ce n’est que le début.

Gorge

Je rentre dans les gorges et là, c’est un festival de paysages magnifiques. Elle est parsemée de points d’intérêts avec des formations rocheuses où s’arrêter. Mais le plus intéressant et le plus beau restent les panoramas qui se dessinent au fur et à mesure que j’avance. En fait, je n’ai pas grand-chose à dire à part «Putain que c’est beau !». Je fais encore plus d’arrêts que la veille. Encore une fois, les photos ne sont pas mal, mais en vrai c’est méga mieux !

Salta quebrada de las conchas

El sapo

Après une quarantaine de kilomètres, je sors du site et le paysage devient plat et quelconque. Donc, je fais demi-tour pour m’exploser les rétines sur le travail artistique de mère Nature dans l’autre sens et rentrer à Salta.

Salta quebrada de las conchas


Et voilà, pour ces quelques neuf cents de kilomètres dans le nord de l’Argentine dans la région de Salta. C’est vraiment magnifique et le paysage change très vite, toutefois je n’en ai vu qu’une petite partie. Il est possible de faire plusieurs jours en itinérance en passant des nuits dans les petites villes qui parsèment le coin.


Road trip ou tour guidé pour visiter les quebradas de Salta ?

Louer une voiture à Salta :

Pour 2 jours de 10 h à 19 h. La voiture m’a coûté 1702 pesos (54 €). Il faut ajouter à ça le carburant pour environs 900 km : 1750 pesos (56 €).

Avec un tour guidé d’une agence :

  • Salta – Humahuaca: 790 pesos (25 €)
  • Salta – Cafayate (rio de las conchas) : 690 pesos (22 €)

Verdict

C’est donc moins cher par une agence, du moins pour ce que j’ai fait. Mais tu es beaucoup plus libre !

J’ai vu des minibus passer sans s’arrêter pendant que je faisais de superbes photos. D’autres, s’arrêter, mais pour prendre des photos à travers les vitres, sans même descendre du véhicule, quel dommage ! De plus, tu y vois mieux à travers un pare-brise qu’au fond d’un minibus sombre, à travers des petites fenêtres. Fais ton choix.

Il existe aussi « le train des nuages » qui traverse la région d’est en ouest, mais c’est 150 euros l’aller-retour.

Son Goku Salta

panorama acceuil

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